Du « Jeudi Soin » au « Jeudi Saint »
9 avril 2020
Bonjour… Bonjour !
Il y a quelques jours, je discutais avec un ami qui m’a dit : « C’est quoi cette histoire du jeudi soin ? ». J’ai compris qu’il parlait en fait du Jeudi Saint, mais ça voulait dire beaucoup de choses. Ce jeudi du soin, ce jeudi où Jésus, avant de mourir, pour se préparer à la mort, a voulu aller à l’essentiel. Se réunir avec ses amis, communier avec eux. Il leur a lavé les pieds puis il a pris du pain et du vin. Il s’est donné dans ce pain, dans ce vin. Il a pris soin d’eux comme cela.
Quelques jours avant, il était invité chez un ami, aussi : Simon, qui donnait un repas en l’honneur de Jésus. A ce repas, il y avait une dame, Marie. Marie avait dans ses mains un parfum d’une très grande valeur. Alors elle s’approche de Jésus, brise le flacon, verse le parfum sur les pieds de Jésus, elle lui caresse les pieds et les essuie avec ses cheveux. Pendant qu’elle fait cela, elle pleure et elle sourit. Elle se rend compte qu’elle prend soin de Jésus et que ce soin, c’est un soin éternel. Elle anticipe dans un geste généreux, elle ne veut pas se laisser devancer par la mort de Jésus. Elle ne veut pas se laisser surprendre en n’ayant pas assez aimé et servi. Cette femme célèbre le Messie, elle le oint, elle donne à Dieu les derniers sacrements… Après cela, Jésus dit : « Partout où vous annoncerez l’Evangile, partout où vous vivrez de l’Evangile, vous ferez cela en mémoire d’elle ». Comme quelques jours plus tard, il dira à ses amis, après leur avoir lavé les pieds, et après s’être donné dans le pain et le vin : « Faites ceci en mémoire de moi ».
Alors moi, aujourd’hui dans ma vie, comment est-ce que je répands cette odeur de parfum dans toute la maison ? Quand est-ce que je prends soin des personnes en confinement avec moi, d’un voisin, d’une personne âgée, d’un vieil ami ? Comment je fais déjà sentir ce parfum d’éternité ? Comment, aussi, je reconnais et j’accepte qu’on prenne soin de moi, que Dieu prenne soin de moi ? que Dieu prenne soin de toute ma personne…jusque dans mes orteils ? Je vous invite à briser votre propre flacon, pour pouvoir vous aussi donner à votre tour, servir, prendre soin des autres comme Jésus a pris soin de ses amis. Comme Jésus le fait encore aujourd’hui, avec nous, dans le pain et dans le vin.
A bientôt !
Joaquim Lesne, service civique pour le Défi Citoyenneté et à la communication.
Ce mot du jour est inspiré de Un peu de mort sur le visage, Gabriel Ringlet (1999).