Stone, le monde est stone…
21 avril 2020
Le monde va mal, le monde est malade. Triste constat.
Pourtant, nous venons de célébrer la résurrection du Christ. Par celle-ci, Jésus nous offre le plus précieux des cadeaux : l’espérance. Je vous propose de nous mettre à l’écoute de ce que nous dit Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui (Jean 3, 7b-15). Il nous parle des choses de la terre pour nous parler des choses du ciel. Faisons silence pour nous laisser imprégner et toucher par les choses solides et fortes que le Christ nous laisse.
Établir le contact avec les profondeurs pour rejoindre Dieu, notre rocher, Dieu solide comme le roc.
Cela me fait penser à une petite fleur, toute ensoleillée de bonheur, rencontrée cet été à 3000m d’altitude. Elle poussait dans un rocher fendu. Le vent a soufflé et a amené une graine dans ce lieu inhospitalier. Et, fait improbable, une fleur a grandi malgré le froid, le vent et m’a offert ses jolies couleurs. Cette petite fleur, source de tous les possibles, m’a montré que le monde est stone, que le monde est pierre sur laquelle je peux m’accrocher et grandir en allant toujours vers le ciel et que la vie toujours ressurgit. L’homme dans toute sa fragilité, ancré en Dieu, habité par le souffle peut se réinventer, agir et resplendir.
J’aime beaucoup la phrase de Marion Muller Colard qui dit :
« Quoi qu’il m’arrive, il est juste et bon que le monde soit, il est juste et bon que je participe, de façon tout à fait éphémère à quelque chose de plus grand que moi et que ma marche fragile prenne appui sur la solidité des montagnes qui me survivront longtemps encore. »
Seigneur,
Accorde-nous de bâtir nos vies sur le roc de ta parole.
Accorde-nous de naître d’en haut.
Et telle la graine de vie portée par le vent,
Accorde-nous d’accueillir ton Esprit, source et force de nos choix,
De laisser glisser en nous ta lumière et ta tendresse goutte à goutte
Pour participer à quelque chose de plus grand que nous
Et qu’à travers nos couleurs les hommes puissent avoir la vie en abondance.
Bonne journée.
Victor SIMON,
Mouvement Salésien des Jeunes
Évangile selon Saint Jean (3, 7b-15) : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme »
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. »