Idée reçue n°3 : “Les cathos sont des pollueurs en dominant la nature”
“Remplissez la terre, et soumettez-la; dominez les poissons de la mer, les oiseaux de l’air et tout ce qui vit. qui se déplace sur la terre” (Gn 1, 28). L’Eglise n’encourage-t-elle pas les croyants à être des pollueurs ? Des dominateurs de la nature sans foi ni loi ? Avec cette phrase inscrite dans la Bible, nous pourrions penser qu’être chrétien, c’est participer à la pollution. Et pourtant, est-ce vraiment cela être chrétien ? Cette troisième vidéo de la série “Des Idées Éclaircies avec Laudato Si” nous invite à un petit tour dans le chapitre 2 de l’encyclique. Joaquim et Gwenaëlle nous emmènent en voyage à travers l’histoire de l’Église afin d’y retrouver des lumières qui orientent et motivent nos actions écologiques et éclairent nos chemins vers Dieu.
Première escale : Saint François d’Assise.
Gwenaëlle raconte : “On me posait la question : comment pourrais-je faire partie de l’Eglise avec cette invitation dans la Bible à “dominer la Terre” ? Cette personne se demandait comment être en adéquation avec ses valeurs écologiques, dans cette religion où scandales et indifférence générale envers l’écologie sont présents. N’était-ce pas contradictoire d’être catholique et adopter un style de vie écologique ?”
C’est pourquoi les réalisateurs s’arrêtent auprès de saint François d’Assise, lui qui a été désigné saint patron de l’écologie et dont le pape François parle abondamment, notamment dans Laudato Si. Il a montré comment l’homme était appelé à prolonger les bras de Dieu pour prendre soin des plus fragiles et de la nature, au-delà des scandales et incohérences de l’Église de son temps.
Deuxième escale : Jésus
Saint François n’a pas tout inventé, il a suivi Jésus. On imagine bien un Jésus auprès des exclus, mais aucun évangile ne présente un Jésus défendant la biodiversité à Gethsémani. Pourtant, ressuscité, il est apparu comme un jardinier à Marie-Madeleine. On n’imagine pas à quel point il connaissait la nature et en était proche, Lui qui était là dès le commencement.
D’après Joaquim, aujourd’hui beaucoup de jeunes (et de moins jeunes) aiment bien Jésus pour ses valeurs, pour ses histoires. Or, Jésus est beaucoup plus que ça ! Jésus est toujours vivant et inspire de nombreux croyants à défendre les opprimés et les écosystèmes en danger. “Régulièrement, des évêques défendent des pauvres, des paysans ou des pêcheurs face à des groupes industriels qui polluent ou détruisent l’environnement”, précise Joaquim.
Aujourd’hui : moi, nous et l’Eglise
Les chrétiens et l’Eglise qu’ils forment ne sont pas toujours des exemples d’écologie et de pauvreté. L’Eglise ne se penche pas sur le sujet de l’écologie, juste parce que c’est une tendance actuelle. Cette troisième vidéo nous montre comment les fondements de la foi chrétienne viennent soutenir un style de vie plus respectueux de la Création et motiver nos actions encore aujourd’hui. Si Dieu est Père, aimant et créateur, alors tous les êtres vivants forment une grande famille à l’intérieur de laquelle chacun a sa place et mérite le respect.
Cette idée a inspiré l’Eglise dans le développement de sa Doctrine sociale, notamment dans le principe de la destination universelle des biens. Les êtres vivants et les éléments de la nature ont été créés en relation les uns avec les autres. Si un groupe humain s’accapare une partie des ressources, il met à mal le partage initial et cause nécessairement du tort à d’autres êtres humains. Joaquim insiste : “Ce n’est qu’un petit bout de l’immense trésor qu’est la Doctrine sociale, dans laquelle s’insère Laudato Si. Chaque personne, chrétienne ou pas, y trouvera des conseils très concrets sur la façon de vivre aujourd’hui la bonne nouvelle de Jésus-Christ”.
Alors, les catho sont-ils des dominateurs de la nature ? Dans tous les cas, rendez-vous au mois de janvier !
Ressources pour aller plus loin :
3- Les vitraux de l’église Saint-Ferréol à Marseille
Communauté Saint-Fé – Newsletter n°32 – 6 décembre 2020
Et bien sûr Laudato Si
Découvrir l’idée reçue n°2 : “La nature se porterait mieux sans l’être humain !”