Jeudi saint : le grain de blé et le pain

(Cliquez sur ce lien si vous souhaitez vous abonner à la Newsletter du mot du jour – et la recevoir dès le lendemain)

La Pâque est proche. Jésus monte à Jérusalem. En chemin, il résume toute sa vie dans une courte parabole : « Si le grain de blé n’est pas mis en terre, s’il ne meurt pas, il reste seul. Mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. » Sa vie, il l’a donnée pour son ami Lazare. Il y a quelques jours à peine, il prenait un repas chez ses amis de Béthanie !

L’épi, c’est la vie multipliée. Au moment où il prononce ces paroles, Jésus est déjà multiplié. Il n’est plus seul, mais entouré d’amis. Il y a les douze, il y a Lazare et ses soeurs, Et même, il y a déjà des grecs, des païens qui s’approchent, qui veulent le voir, de futurs amis. Jésus peut partir, la vie du Christ commence à foisonner.

Mais la parabole du grain n’est pas terminée. La vraie finale, Jésus ne va pas la raconter, mais il va la vivre avec ses amis au cours d’un autre repas offert à ses amis. Ce soir là, les épis deviennent   du pain.

L’épi passe au moulin, il devienne farine, il se laisse travailler par le ferment du levain, il passe au four brûlant. Alors, tous les grains, tous les épis ensemble deviennent ce pain doré et nourrissant qui raconte quelques années seulement de toute une vie. Mais quelles années fabuleuses, inoubliables. Maintenant, c’est le pain qui raconte comment il prenait soin de tous, en se mettant au service de la Vie.

Jean-François MEURS