Ukraine : le réseau scolaire Don Bosco de France et de Belgique-Sud toujours mobilisé
5 mars 2022
Dans le réseau scolaire Don Bosco de France et de Belgique-Sud, plusieurs actions et initiatives ont été lancées, en soutien à l’Ukraine.
Les communautés religieuses sont évidemment très sollicitées. Ainsi, à Saint-Cyr-sur-Mer, les sœurs salésiennes de la communauté Sainte-Julitte accueillent, sur proposition de la préfecture du Var, un couple de Géorgiens qui habitait en Ukraine. A Lyon, les frères salésiens ont accueilli le 15 mars une famille de 7 personnes, arrivant d’Ukraine via la Pologne. Ils les ont hébergées une nuit. Ceux-ci ont ensuite continué leur route, direction l’Espagne. D’autres familles devraient passer par la France ces prochaines semaines. Des dispositifs d’accueil provisoire sont en cours d’élaboration, notamment du côté de Bordeaux.
A Lyon, au sein de l’institution Notre-Dame des Minimes, quatre jeunes ukrainiennes sont désormais scolarisées, en primaire, au collège et au lycée.
A Dunières, au collège du Sacré-Cœur (Haute-Loire). Du 7 au 15 mars, les élèves, les parents, les enseignants, tout le personnel éducatif et le personnel OGEC du collège du Sacré-Cœur de Dunières ont participé à une collecte de dons en lien avec la Croix Rouge de Dunières, pour l’Ukraine. Produits alimentaires, produits d’hygiène et fournitures scolaires, une liste précise des éléments vraiment utiles aux populations en Ukraine ou réfugiées a d’abord été établie avec la Croix Rouge, puis transmise à chacun. Un point de collecte a été installé dans l’entrée du collège, sous une grande bannière aux couleurs du drapeau ukrainien ; des affiches ainsi que des drapeaux ukrainiens ont fleuri dans tout le collège, comme marque de notre soutien. « Lors de temps de discussion en classe avec les élèves, nous nous sommes rendu compte que beaucoup sont bouleversés par ce conflit dramatique », souligne Christine Lefranc-Cottier, directrice. « Nous remettrons le fruit de notre collecte à la Croix Rouge de Dunières, qui se mettra en relation avec les convois qui partiront du Puy-en-Velay. Prions pour l’Ukraine et tout le courageux peuple ukrainien… »
A PARIS, école La Providence Don Bosco. A la demande d’un élève de l’école d’origine ukrainienne, mais qui a aussi de la famille en Russie, Salem-Andrei, l’école des sœurs salésiennes du 20e arrondissement a lancé une collecte de produits qui transiteront par l’église ukrainienne de Paris, situé dans le 19e arrondissement.
De quoi faire résonner, souligne Anne-Laure Couzy, chef d’établissement, le thème choisi en début d’année, invitant les élèves de la Providence-Don Bosco, à être « le sel de la terre et la lumière du monde » (Matthieu 5-13) : « Ce que le sel et la lumière ont en commun, c’est de révéler l’autre. Le sel n’est pas fait pour donner son propre goût à l’aliment, mais pour relever celui des ingrédients qui le composent. De même, la lumière permet de nous différencier. Dans une pièce obscure, toutes les personnes sont « noires ». Mais lorsque la lumière arrive, voici que l’un apparaît en vert et l’autre en rouge. La lumière est ce qui permet de faire ressortir les caractéristiques de chacun. Être disciple du Christ, c’est d’abord apprendre à révéler les qualités de l’autre. » (Jean-Marie Petitclerc, magazine Panorama, sept. 2021).
A SAINTE-SIGOLENE (Haute-Loire), les élèves du collège du Sacré-Coeur ont décidé de se mobiliser pour l’Ukraine dans le cadre d’une collaboration avec la Croix Rouge. Ils collectent des produits de première nécessité, notamment des produits d’hygiène et de soins. La collecte a commencé dès le lundi 14 mars. Le dépôt est ouvert à tous.
A SAINT-DIZIER (Haute-Marne), à l’ESTIC et au collège Don Bosco, une grande réunion s’est tenu vendredi 11 mars avec tous les délégués de l’ensemble scolaire pour réfléchir à ce que nous pourrions entreprendre pour soutenir les Ukrainiens. Ils ont décidé d’engager l’établissement à l’action de la sécurité civile de notre ville en collectant du matériel de première urgence pharmaceutique et des produits d’hygiène. Le 8 avril, veille des congés de Pâques, nous organiserons notre traditionnel repas partage. Nous avons rêvé en tentant de mobiliser les 1100 élèves et 150 adultes de la maison pour cette occasion. Et pour marquer les esprits, animer un flashmob sur la cour au moment de la récréation : un temps de joie qui réunit et qui dépasse les frontières ! Un temps de joie pour dire à quel point la paix est essentielle à toute vie humaine. Ils ont envie que ce rêve deviennent réalité. S’engager pour l’Ukraine aujourd’hui, mais poursuivre notre projet de soutien à deux écoles salésiennes au Liban, engagés depuis ce début d’année scolaire.
A MARSEILLE – Pastré-Grande Bastide : l’école, le collège, le lycée, tout le monde s’est mobilisé pour collecter, faire des cartons et vendre des gâteaux. Une liste de produits avait été diffusée et les dons pouvaient être déposer au bureau de pastorale : couvertures thermiques, sacs de couchage, plaids, matelas, oreillers, gels douche, dentifrice, couches, tentes, lits de camp, piles, bougies, torches… Deux camionnettes ont été remplies mardi 8 mars.
A LYON, les élèves de la filière ST2S (sciences et technologies de la santé et du social) du lycée Don-Bosco ont mis en place une collecte entre le 7 et le 14 mars, en partenariat avec la ville de Lyon. Ils tiennent une permanence à chaque récréation, au niveau du gymnase.
A TOURNAI, dans le cadre du Carême, la Pastorale de l’institut Don Bosco a lancé une collecte solidaire au profit de la population ukrainienne victime des violences de la guerre. Concrètement, jusqu’au mercredi 16 mars, chacun était invité à déposer au secrétariat des produits d’hygiène (savon, shampoing, dentifrice, brosse à dents, protection périodique, couches pour bébés…).
A RESSINS, dans le département de la Loire, le vendredi 4 mars, les élèves du lycée Etienne-Gautier, se sont rassemblés pour un moment de communion. Le directeur, Frank Roussier, a rappelé que le lycée est jumelé avec une école de ce pays martyr (l’école technique de Zabolotne). Il a rappelé les échanges et voyages, l’accueil d’élèves ukrainiens et, bien sûr, la présence de Viktor, ancien élève et éducateur de Ressins, rentré d’Ukraine juste avant le déclenchement de l’invasion. Viktor a lu un magnifique texte sur la paix, de Jean Debruyne (lire en bas de cet article). Après une minute de silence, les élèves ont prié un « Notre Père », en communion avec la population ukrainienne. Une opération de solidarité concrète se met en place. Une lettre a été adressée à tous les parents pour les inviter à participer à ce geste humanitaire.
A FEURS, non loin de Ressins, c’est le lycée du Puits de l’Aune qui s’est mobilisé, notamment grâce à une élève, Orlane Cremaux, en classe de terminale SAPAT, qui avec sa famille fait partie de l’association « Du Forez à l’Ukraine » : le vendredi 4 mars, a été lancée une collecte humanitaire pour l’Ukraine. Le directeur, Laurent Bernon, et la présidente de l’association du Puits de l’Aune, Annie Pascal, ont écrit à l’ensemble des parents d’élèves pour communiquer la liste des besoins (produits d’hygiène, alimentaires, des soins, mais aussi vêtements, tentes, matelas, etc.). Les dons seront reçus dans l’établissement jusqu’au 21 mars.
A BAILLEUL, dans le Nord, le collège Immaculée-Conception, dirigée par Isabelle Marcant, a également lancé une collecte solidaire au profit de la population ukrainienne victime des violences de la guerre. La collecte a été lancée le vendredi 4 mars. Jusqu’au 11 mars, on pouvait apporter des produits d’hygiène (savon, shampoing, dentifrice, brosse à dents, protection périodique, couches pour bébés…), batteries externes pour téléphones portables, lait en poudre, conserves… Des élèves se sont chargés du tri et de la mise en carton : bravo à Léane, Louise, Ombeline, Louis, Sacha et Tom.
Le 15 mars, La collecte a été triée et mise en carton par les collégiens. Deux camionnettes pleines de produits de première nécessité sont parties vers l’Ukraine !
A PARIS, comme cela a déjà été indiqué, les provinces France-Belgique Sud des Salésiens et des Salésiennes proposent de soutenir les communautés ukrainiennes via des dons financiers, qui transiteront par la cellule « urgence » de la congrégation, basée à Rome, qui centralise les demandes et besoins des communautés salésiennes d’Ukraine. Pour les sœurs salésiennes, la Fondation salésienne Pastré lance un appel « Solidarité Ukraine ». Toutes les infos en cliquant sur ce lien. Pour les frères salésiens, la Fondation Don Bosco a également lancé une campagne de collecte « Solidarité Ukraine » via son site internet. Toutes les infos en cliquant sur ce lien.
(dernière mise à jour, le 19 mars, à 19 heures)
Le poème lu par Viktor :
Il faut faire la paix comme on fait les blés (Jean Debruyne)
La paix aurait pu être une fleur sauvage
De ces fleurs des champs
Que nul ne sème ni ne moissonne.
La paix aurait pu être une de ces fleurs des prés
Que l’on trouve toutes faites un beau matin
Au bord du chemin, au pied d’un arbre
Ou au détour d’un ruisseau.
Il aurait suffi de ramasser la paix
Comme on ramasse les champignons
Ou comme on cueille la bruyère
Ou la grande marguerite.
Au contraire
La paix est un travail,
C’est une tâche.
Il faut faire la paix
Comme il faut des années pour faire une rose
Et des siècles pour faire une vigne.
La paix n’existe pas à l’état sauvage :
Il n’y a de paix qu’à visage humain.