En route vers le 5 août (3) : Libre pour aimer, Marie-Do, la spirituelle

Dans deux semaines, le 5 août 2022, nous fêterons les 150 ans de la fondation de l’institut des Filles de Marie-Auxiliatrice, plus communément appelées dans le monde francophone les « Salésiennes de Don Bosco ». A cette occasion, nous vous proposons de découvrir en quatre temps la cofondatrice, sainte Marie-Dominique Mazzarello, à travers quatre aspects de sa vie et de son charisme.  Troisième volet, Marie-Do, la spirituelle : « Libre pour aimer », nous dit sœur Geneviève Pelsser.

Marie-Dominique, chef d’œuvre de l’Esprit Saint.  Tel est le titre d’un livre qui parle de l’expérience spirituelle de la co-fondatrice des sœurs salésiennes. Sa manière d’aller à Dieu et de se donner aux jeunes, dans un unique mouvement d’amour, est le fruit d’une expérience personnelle qui l’a peu à peu façonnée.  « En s’examinant de manière la plus objective possible, avec loyauté, elle pressent que son tempérament, reconnu ardent par tous, peut devenir fougueux ». Dans la confiance, elle choisit alors de s’ouvrir au Dieu amour, par l’intermédiaire, de son accompagnateur et confesseur : Don Pestarino.

Son expérience de vie, relue avec lui, le constant travail sur son caractère et le compagnonnage avec ses amies, engagées comme elle dans l’apostolat auprès des jeunes et des mamans du village, lui ont permis d’apprendre l’art de se mettre à l’écoute de Dieu, d’abord en elle-même pour, par la suite, apprendre aussi à Le reconnaitre dans l’autre, dans la réalité du moment.

Au moment de sa maladie, Marie-Dominique fait l’expérience du dépouillement, de la fragilité et dans une totale confiance, elle s’en remet à Dieu : « En Toi, je me confie ».  Et c’est là, qu’elle accueille cet appel, qui est aussi un acte de confiance de Dieu envers elle : « A toi, je les confie » pour que tu en prennes soin.

Dans ses lettres, Marie-Dominique se définit comme « la mère qui vous aime tant dans le Seigneur ». Par sa présence joyeuse et assidue, par le dialogue, l’accompagnement, elle prend soin des jeunes et des sœurs et invite chacune à trouver sa vraie stature, à « aller de l’avant avec un cœur grand et généreux » (L 47). Cette expression parle d’un cœur ouvert aux horizons de Dieu et des autres. En effet, un cœur habité par Dieu s’ouvre positivement à la réalité, se dilate pour « faire avec liberté ce que demande la charité » (L35). Il s’agit d’engendrer à la vraie liberté, celle d’aimer parce que l’on se sait aimé de Dieu.

 Marie-Dominique invite avec insistance à vivre « une grande charité égale envers tous » (L64) : « aime tout le monde et toutes tes sœurs, aime-les toujours dans le Seigneur, mais ton cœur ne le partage avec personne, qu’il soit tout entier pour le Seigneur » (L65). Que toutes les fibres de ton être soient orientées et purifiées par l’amour, ce qui ne se fait pas sans une vraie humilité du cœur, sereine dans la vérité de son être. Et donc, ne « jamais nous laisser abattre ou décourager à cause de nos défauts » mais vivre une « grande confiance en Jésus et Marie » (L66) car c’est « la main de Dieu qui travaille en nous »(L 66). Cette expérience spirituelle ne se vit pas sans combat et demande de s’ouvrir à l’aide fraternelle réciproque et de vivre dans la certitude de la présence du Seigneur qui met en joie.

Ces simples conseils, glanés dans ses lettres sont le reflet de sa propre expérience, elle est maîtresse de vie spirituelle par sa vie et nous provoque à aller à l’essentiel de l’Evangile.

Geneviève Pelsser, Salésienne de Don Bosco
Communauté de Marseille

–> Les deux précédents volets :

« Cette fille a des bras de fer », Marie-Do, femme d’action. Par sœur Joëlle Drouin.

Coach Mazzarello, Marie-Do la pédagogue. Par sœur Anne-Flore Magnan.