Anne-Cendrine Segond et Jean-Luc Dutroncy, deux nouveaux visages pour le réseau des anciens élèves et amis de Don Bosco

Dans la famille salésienne de France, près de 2000 personnes adhèrent à une association d’anciens élèves. De Caen à Marseille, de Saint-Cyr-sur-Mer à Wittenheim, ceux-ci témoignent ainsi de l’attachement à l’école où ils ont passé de nombreuses années. Et s’engagent pour les jeunes scolarisés aujourd’hui. Le mouvement est structuré au niveau national. Et connaît cette année des changements importants.

Dans l’histoire du développement de l’œuvre de Jean Bosco, les anciens élèves ont été très vite associés. C’est en effet le 24 juin 1870 que nait à Turin, au Valdocco, la « Société des Anciens Élèves de l’Oratoire Salésien » à partir de laquelle se développera tout le mouvement des anciens élèves et amis de Don Bosco, qui regroupe aujourd’hui des milliers d’adultes à travers le monde, soucieux de garder un lien avec l’établissement qui les a formés… mais aussi d’aider les jeunes qui y sont désormais scolarisés.
En France, deux associations sont très étroitement liées : les ADB, anciennes et anciens élèves des frères salésiens, et les ADBS, anciennes et anciens élèves des sœurs salésiennes.

Eric Micod, Jean-Luc Dutroncy et le père Jean Schmuck, délégué salésien.

Chez les ADB
Jean-Luc Dutroncy succède à Eric Micod. Agé de 62 ans, Jean-Luc est ancien élève de notre maison salésienne de Ressins, dont il a été le président des anciens élèves durant plusieurs années. Exploitant agricole (porcs et moutons) durant 35 ans, il a également été maire du village des Guerreaux (250 habitants), en en Saône-et-Loire. Il a entamé en 2016 une reconversion professionnelle en devenant expert d’assuré surtout dans l’agriculture. Ce qui lui a permis d’être inscrit près la cour d’appel de Dijon comme expert judiciaire agricole maintenant qu’il est en retraite. Il termine également une formation de médiateur à l’Institut catholique de Paris (il est d’ailleurs bénévole d’une association de médiation à Lyon). Il développe également avec des collègues médiateurs un projet professionnel à destination du milieu rural dont il est l’initiateur.
La fédération des anciens élèves (pères salésiens) regroupe une dizaine d’associations. Les plus importantes sont celles de Ressins (420 cotisants), de l’institut Lemonnier de Caen et de la Joyeuse Union Don Bosco (JUDB)
Au conseil d’administration fédéral, ont été actés les départs de Jacques Fierville (Caen) et de Gilles Ploquin (Pouillé). Dans le même temps, Emilie Rousseau, jeune ancienne élève de l’institut Lemonnier, membre du Mouvement salésien des jeunes, a été élue.

Le nouveau bureau des ADBS, autour de soeur Dominique Godino, déléguée salésienne, et d’Anne-Cendrine Segond, présidente.

Chez les ADBS
Chez les anciens élèves des sœurs salésiennes, les changements sont nombreux. L’an dernier, a été actée le regroupement entre la France et la Belgique francophone. En conséquence, deux anciennes élèves belges intègrent le conseil d’administration (Renée Dhassy et Carmelina Caramazza). Dans le même temps, une nouvelle déléguée salésienne a été nommée pour accompagner le mouvement. Il s’agit de sœur Dominique Godino, Savoyarde d’origine, qui connaît bien le réseau scolaire puisqu’elle a exercé comme professeur des écoles ou comme directrice à Notre-Dame de la Providence (Paris), Jeanne-d’Arc (Thonon-les-Bains), Sévigné (Marseille), Don Bosco (Lille) et Jean-Bosco (Guînes). Elle vit aujourd’hui en communauté à Farnières (Belgique).
Dans la fédération ADBS, une nouvelle présidente a également été élue. Née à Lyon, Anne-Cendrine Segond est marseillaise depuis sa plus tendre enfance. « Je suis tombée dans la marmite salésienne quand j’étais petite« , témoigne-t-elle. Elève à Sévigné dès l’âge de 5 ans (« J’avais été accueillie par sœur Nadia« ), elle y a effectué toute sa scolarité, avant d’y être surveillante pendant ses études d’éducatrice spécialisée, métier qu’elle a exercé pendant 22 ans. « Il y a six ans, j’ai décidé de me reconvertir et j’ai passé le concours de professeur des écoles« . Après un master 1 et 2, elle est donc devenue enseignante. Et occupe désormais également un poste à mi-temps de chargée de mission pour la pastorale du premier degré pour l’enseignement catholique des Bouches-du-Rhône et termine une formation d’adjointe en pastorale scolaire.

Les deux nouveaux présidents.

Les villages-vacances de l’AEC
Parmi les héritages des anciens élèves de Don Bosco en France, il y a une magnifique association spécialisée dans le tourisme social : l’AEC, qui gère plusieurs villages-vacances (Les Becchi à Samoëns, Les Cèdres à Grasse, Forgeassoud à Saint-Jean-de-Sixt, Les Dauphins à St Cyr sur mer…).
La mi-mars est aussi, traditionnellement, l’occasion pour ses adhérents, de faire le point sur son activité. Fortement ébranlée par la crise sanitaire, l’association a connu un fort rebond en termes de fréquentation en 2022, avec 190 700 journées-vacances (pour seulement 99 000 en 2021) et 7115 familles accueillies (un nouveau record).
Las, les charges sont en forte hausse, notamment celles liées à l’énergie. « Ça a été une année complexe« , a indiqué Dominique De Lat, président de l’association, qui compte environ 1500 adhérents et emploie une quarantaine de permanents pour une soixantaine de saisonniers. Il a donc fallu prendre une décision difficile : le village-vacances Le Grand Fourchon, à Valmeinier (Savoie) va être mis en vente prochainement. Pour autant, les investissements ne sont pas abandonnés : une rénovation d’une partie des chambres des Becchi (Samoëns) a été menée au cours de l’année, pour un montant total d’environ 1,2 million d’euros. De quoi offrir aux vacanciers un cadre encore plus agréable.