Laly Kanne, lycéenne à Don Bosco-Marseille, sacrée vice-championne de Vo Co Truyen

Élève en seconde au lycée Don Bosco de Marseille, Laly Kanne, 15 ans, est aussi une sportive de haut niveau ! Elle vient de remporter le titre de vice-championne de France de Vo Co Truyen, art martial vietnamien méconnu. Rencontre avec une championne.

Laly Kanne, peux-tu te présenter ? Être championne ne s’explique pas, cela se vit. Peux-tu nous aider à comprendre quand même ton parcours ?
Je m’appelle Laly Kann, j’ai 15 ans et je suis en Seconde AMA CVPM au lycée Don Bosco de Marseille. Mes passions sont principalement le dessin, la musique et l’art martial que je pratique qui est le Vo Co Truyen. Récemment j’ai fini vice-championne de France dans ma catégorie.

Quel est ce sport ? Quelles sont les règles ?
Ce sport est un art martial vietnamien qui se nomme Vo Co Truyen. Les règles sont qu’en compétition, il faut passer devant des juges pour faire un Quyen.
Qu’est-ce qu’un Quyen ? Ce sont des enchaînements de techniques de combat où l’on utilise nos pieds et poings. Cela a pour but de représenter un combat contre un ou plusieurs adversaires. On peut faire un quyen mains nues ou avec des armes (généralement : épée, sabre, song dao ou plutôt couteau papillon, bâton, lance, hallebarde). En compétition, les juges regardent la force, le regard, la puissance, la vitesse, la détermination, la confiance en soi, les positions et la fluidité. Mais il y a aussi les combats, c’est-à-dire les combats entre deux adversaires. Et on passe par tranche d’âge ou plutôt par catégorie.

Laly Kanne et son club.

Pourquoi as-tu choisi de pratiquer un sport de combat ?
Pourquoi ce sport ? Bonne question. Après cinq ans de danse je m’en suis lassée. Mes parents ont cherché une nouvelle activité sportive, et par hasard je suis tombée sur ce fameux art martial. J’ai fait un cours d’essai et actuellement cela fait huit ans que je le pratique.

As-tu eu des moments où tu as eu envie d’arrêter car c’était trop dur ?
Oui, malheureusement il y a eu des moments difficiles car lors de ma première compétition j’ai perdu et cela m’a démotivé pendant longtemps.

Qu’est-ce que te procure la pratique de ton sport ?
Cette pratique de mon sport me permet de pouvoir en premier temps faire de l’activité physique (donc me renforcer musculairement), de faire de nouvelles rencontres et de travailler ma confiance en moi. J’ai beaucoup repris cette confiance grâce à mon club et mon professeur de sport qui m’encouragent chaque jour.

Actuellement, tu es en classe de seconde. Comment tu concilies sport de haut niveau et études ?
Avec les études, c’est quand même assez compliqué car en plus du travail au lycée, je dois m’entraîner le mardi soir, le jeudi soir, le dimanche après-midi et j’ai aussi les compétitions. Donc il faut forcément varier entre les deux.

As-tu des projets ? Des objectifs ?
Je n’ai pas forcément de projets mais surtout des objectifs, qui sont de monter en grade, remporter des compétitions régionales, nationales ou même internationales ; et de pouvoir continuer à pratiquer ce sport dans les années à venir.

Propos recueillis par Raphaël Janiec