Alerte canicule, fraternités, thème de la paix, petits nouveaux, volontaires : tout ce que vous devez savoir sur ce Campobosco 2023
26 août 2023
Du 20 au 24 août, trois cents jeunes et adultes ont été rassemblés dans la belle propriété de Ressins, maison salésienne située dans la Loire, près de Roanne, pour une nouvelle édition du Campobosco, le rassemblement des 13-25 ans de la famille salésienne de France et Belgique. Le slogan du thème pouvait surprendre : « Foutez-vous la paix. Car paix dit aime » (jeu de mots avec la locution latine Carpe Diem). Comment être artisan de paix là où je suis ? Comment me lever chaque matin pour m’engager à bâtir la paix autour de moi ?
Vous n’y étiez pas ? Alors, voici, en cinq questions, ce qu’il faut savoir absolument.
1. Comment s’est passé ce Campobosco en pleine alerte canicule ?
Il faisait chaud, très chaud à Ressins (jusqu’à 42 degrés au plus fort de certaines journées). Christian, l’un des médecins du Campo, répond : « La canicule a été gérée de la bonne manière grâce à la prévention des volontaires ! Tous les jours, ils ont rappelé aux participants d’avoir leurs gourdes sur eux, ainsi que leurs casquettes, deux indispensables de l’été. » A l’infirmerie, l’équipe médicale (avec Sophie, l’infirmière, et Sabine, l’autre médecin) n’a pas eu plus de jeunes à accueillir et prendre en charge que les autres années. De l’eau était à disposition des jeunes toute la journée. Et Radio Bosco y a d’ailleurs consacré l’un de ses sujets, afin de bien préciser aux jeunes où se situaient les points d’eau.
2. Pourquoi avoir choisi ce thème de la paix ?
Chaque année, un thème traverse le Campo, inspirant l’ensemble des activités, notamment les temps de prières et les témoignages. Pourquoi le paix cette fois ? On a questionné le père Xavier Ernst, le directeur du Campobosco : « Avec l’ensemble du staff, on se réunit plusieurs fois durant l’année pour tout préparer et souvent, on fait un brainstorming pour évoquer les sujets qui pourraient devenir le thème du Campobosco. Et c’est vrai que le thème de la paix s’est affirmé assez naturellement, vu l’actualité avec évidemment la situation en Ukraine et en Russie qui a alerté beaucoup de jeunes de nos pays de France et de Belgique. Mais il y a eu aussi le désir de ne pas cibler ce thème-là uniquement par rapport aux situations de guerre dans ces pays, mais aussi de dire que la paix commençait par être une paix intérieure dans nos cœurs et que l’on peut la répandre autour de nous et dans le monde. Le thème de la paix et d’être artisans de paix est donc, au final, « sorti » assez naturellement vu le contexte actuel. »
3. Ça fait quoi, quand on arrive au Campo pour la première fois ?
Cette année, un tiers environ des participants étaient là pour la première fois. Forcément, dans cette foule, ça peut impressionner. Voire faire peur. Maëlis, 14 ans, de Lyon, venait pour la première fois et répond : « J’ai adoré. J’ai été un peu encouragé à venir par mes parents. Quand je suis arrivée, je ne connaissais personne mais je savais que j’allais rencontrer plein de gens et que ça allait être super. J’ai fait l’atelier comédie musicale avec Erica, Anthony et Jawad, j’ai adoré ! Je me suis senti bien accueillie car dès le début, on est venu vers moi. Dès le premier soir, il y a plein de gens qui sont venus vers moi et en discutant un petit peu, on s’est vite rendu compte qu’on n’avait pas du tout la même vie, qu’elles étaient plus grandes que moi et donc, c’était rigolo et on est restés amis. »
4. Qui sont ces adultes, jeunes ou moins jeunes, qui prennent de leur temps (et qui paient la même participation que les jeunes) pour animer le Campobosco et que l’on appelle les « volontaires » ?
Cent dix volontaires, de 18 à… 70 ans, ont organisé et animé les cinq jours. Et ont entouré les participants, âgés eux de 13 à 25 ans. Parmi eux, Thibault Lejeune, Lyonnais de 21 ans, en deuxième année de licence de philosophie (on pourrait ajouter cycliste et trompettiste !). Pourquoi se mettre ainsi au service ? Thibault répond : « Je me suis en effet porté « volontaire ». J’ai déjà fait pas mal de Campobosco en tant que jeune et j’ai voulu passer de l’autre côté, et me rendre utile aux côtés des personnes que j’avais vu animer. Le Campo, c’est cinq jours juste avant la rentrée pour vivre des moments d’exception, de partage, de joie, de recueillement. C’est s’ouvrir, c’est être dans un espace accueillant. Je ne regrette pas d’être venu ! »
5. C’est quoi ces « fraternités », qui se réunissent au moins cinq ou six fois durant la durée du rassemblement ?
On choisit ses amis, on ne choisit pas ses frères. Voilà pourquoi au Campobosco, des fraternités (une petite trentaine cette année) sont constituées par le staff, mélangeant les jeunes et les confiant à un animateur, choisi parmi les volontaires. C’est quoi une frat’ ? J’ai questionné les membres de « ma » frat », voici leurs réponses :
– Pour moi, c’est un moment où on se retrouve en petit comité, par exemple pour faire des rencontres et se faire des amis.
– Pour moi, la frat’ que j’ai vécue, c’est découvrir six nouvelles personnes que l’on ne serait pas allé voir dans le Campo sinon et c’est un moment où l’on peut dire ce que l’on a sur le cœur, ce qu’on pense, et exprimer ce que l’on veut.
– Pour moi, une frat’, c’est un endroit où on n’est pas forcément avec nos amis, ce qui fait qu’on rencontre de nouvelles personnes et où on peut dire des choses sans qu’on nous juge et sans que cela soit dit ailleurs.
– Pour moi, une frat’, c’est un jardin secret, on peut tout dire, sans jugement, sans que cela se répête ailleurs et on apprend à découvrir tout le monde. Et c’est génial !
– Pour moi, la frat’, c’est comme une famille du Campobosco, on peut tout dire et on se fait des amis que l’on ne serait pas allé voir s’il n’y avait pas eu la frat’.
Comme chaque année, le Campobosco a donc été une magnifique parenthèse, faisant triompher le vivre-ensemble, en accueillant tous et toutes dans la richesse de leurs différences, dans l’esprit de Don Bosco et de Marie-Dominique.
Une dernière chose : l’an prochain, ce sera du 20 au 24 août 2024.
Plus d’infos sur le site web du Campobosco et sur sa page facebook.
Louise Vasseur, volontaire au Campo