Eléonore, Volontaire VIDÈS chez les Malgaches

30 juillet 2015

Eléonore, Volontaire VIDÈS chez les Malgaches

Eléonore Maecherling, ancienne élève du lycée Pastré-Grande Bastide de Marseille, est à Ivato depuis janvier. La joie d’apprendre des enfants malgaches, la vie des religieuses toutes données aux jeunes, la volonté des gens à dépasser leurs difficultés est, pour la jeune femme, une vraie leçon de vie.

 

 

Le VIDÈS : MODE D’EMPLOI

 

Les départs en volontariat sont ouverts à tous ceux qui souhaitent faire une expérience de volontariat à l’étranger et s’occuper d’enfants et de jeunes qui en ont le plus besoin. Ils vivent un temps de préparation et de formation en juillet en Belgique ou en France (Lille).

 

1 an à 3 semaines à l’étranger avec le VIDÈS

Ce volontariat allie vie de groupe, animation d’enfants, découvertes culturelles et temps de prière.

 

Pour la Belgique : Sr Bénédicte Pitti

site : www.salesiennes-donbosco.be

 

Pour la France : Sr Marie-Bé Scherperel

site : www.vides-france.com

 

Le V.I.D.È.S est un Organisme international de Volontariat Educatif, créé et organisé par les sœurs salésiennes de Don Bosco.

« A 8000 km de mes racines, je suis plus heureuse que jamais. Je donne mon amour sans condition à tant d’enfants et reçois tellement en retour. Le bonheur est une chose merveilleuse et contagieuse ! Voici maintenant deux mois que je suis ici, à Ivato. Le temps passe trop vite et les jours défilent à une vitesse folle. Je viens de me rendre compte qu’un tiers de ma mission est déjà passé. Le temps est une chose précieuse. J’aimerais pouvoir prendre la télécommande de ma vie et mettre au ralenti cette aventure. Au bout du monde, tout me parait si simple, comme une logique scientifique que personne ne pourrait contredire. Pour la première fois de ma vie, je sais qui je suis et ce que je veux réellement. Les peurs, qui me hantaient en France, ne sont plus que poussières ici. J’ai l’impression d’être forte et que tout est possible. Cette force, c’est celle de mes élèves.

 

Au Centre de Formation Professionnelle, les jeunes ont un courage et une force admirables. Ils ont du talent qui ne demande qu’à pouvoir être extériorisé. Je fais avec eux du français de conversation. Mais il ne s’agit pas uniquement d’une matière qu’on apprend à l’école. Je me rends compte que c’est beaucoup plus. Je veux faire de ce cours un tremplin pour eux. Quelque chose d’utile. Pas uniquement de l’enseignement. En Cours, je fais des ateliers écriture, débats et théâtre. Je vois la grandeur de ces jeunes à chaque fois que je lis leurs textes et à chaque fois qu’ils jouent. Je ne cesse d’être agréablement étonnée par la foi et par le courage qui les habitent.

 

Ces jeunes, ce sont des héros ! Peut-être pas sur une échelle internationale, ni même nationale, mais sur l’échelle d’une vie. Quand on sait les écouter, on peut entendre dans leur voix, voir dans leurs sourires et comprendre dans leurs actes, toute la densité de leur courage.

 

Ces jeunes sont des héros : Je ne cesse d’être émerveillée par la foi, le courage, la volonté qui les habitent

Madagascar est un pays pauvre, me direz-vous, mais il me semble qu’il n’existe aucune richesse comparable à la richesse intérieure. Chaque jour, je ne cesse d’apprendre. Chaque jour, je veux aller plus loin pour ces jeunes merveilleux. En France, trop de jeunes voient l’école comme une obligation. Moi-même, je voyais l’école comme une corvée. Mais la volonté, que j’ai apprise à connaitre ici, est sans égale. Plus d’une heure de marche dans les rizières pour assister à des cours, des élèves qui me demandent de corriger des travaux non demandés, et d’autres qui veulent continuer les cours de français après leurs examens. Ma mission, ce n’est pas seulement de leur enseigner le français mais de croire en eux.
Ma mission passe trop vite mais ma tête ne cesse de se remplir de souvenirs, de morale de vie et j’en suis plus qu’heureuse. J’ai beaucoup de chance et j’en suis consciente. Je viens non pas d’un milieu très aisé, mais ma famille a pu m’aider à réaliser mon rêve, à faire ce voyage. Cela n’est pas possible pour tout le monde, je le sais. Mais je pense que, même à petite échelle, nous sommes tous capable de réaliser un rêve.

 

Ma mission ne consiste pas seulement à leur enseigner le français, mais de croire en eux !

Mon rêve était de partir et de faire de l’humanitaire pour aider les autres. Ici je me rends compte que j’aurais même pu réaliser ce rêve chez moi. Sortir, offrir mon soutien à quelqu’un qui en a besoin, c’est simple et c’est ce que je fais ici. Je pense que nous sommes tous capable de nous donner nous-mêmes les moyens de grandir et de trouver la voie du bonheur. Alors je garderais toujours en mémoire ces jeunes car, comme eux, je veux sourire à la vie malgré les difficultés que je pourrais rencontrer. Je ne veux jamais cesser de voir la beauté des choses les plus simples. Ma mission ne s’arrêtera pas à la fin de mon contrat d’engagement mais elle continuera. Elle continuera tant que d’autres jeunes comme moi s’engageront comme volontaires pour voir la beauté du monde, la partager aux autres et être présent à tous les jeunes du monde. Cette mission, je suis fière du haut de mes vingt-et-un an de pouvoir y participer et je profiterai, d’autant plus, des quatre mois qui me restent à Mada. »

 

 

Propos recueillis par  Sr Marie-Bé Scherperel
VIDÈS
30 juillet 2015

 

 

Pour aller plus loin

 

  • Volontaire parmi les Malgaches. Le blog de Eléonore, volontaire chez les Malgaches
  • Contact pour la Belgique : www.salesiennes-donbosco.be
  • Contact pour la France :  www.vides-france.com
  • Lire l’interview de MB. Scherperel, une présentation des objectifs du VIDÈS
  • Les futurs volontaires se préparent à partir en animant le Valdocco Lille en« Mode croisière »

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