Emmanuel et Florent sont devenus salésiens ce mardi 8 septembre 2015

10 septembre 2015

Emmanuel et Florent sont devenus salésiens ce mardi 8 septembre 2015

Florent et Emmanuel ont prononcé le 8 septembre leurs premiers vœux religieux. Ils ont ainsi terminé leur noviciat à Pinerlo, près de Turin. Lors de la messe au Colle Don Bosco, présidée par le père Francesco Cereda, vicaire du Recteur Majeur, 14 autres jeunes salésiens d’Europe se sont également engagés dans la congrégation. Découvrez le témoignage de Florent Leruste.

 

Florent : « Je suis entré en pré-noviciat suite à l’appel du Seigneur ressenti en Israël, sur les bords du lac de Tibériade, en août 2011.

 

« Après un bac littéraire à Bordeaux, j’ai fait une maîtrise d’histoire et je suis devenu enseignant d’histoire-géographie dans le privé à Bordeaux. En parallèle de mes études et de ma vie professionnelle, je me suis investi auprès des jeunes en aumônerie de paroisse ou dans les établissements scolaires où j’enseignais, ou avec le MEJ [ndlr : Mouvement Eucharistique des Jeunes], à travers la pastorale, la préparation aux sacrements et l’animation, puis la direction de camps d’été, dans le Sud de la France, en Corse et à l’étranger. Ces années furent une formation et une école de vie, de foi très forte avec ses joies et ses difficultés, mais, ô combien enrichissantes. J’en garde d’excellents souvenirs.

 

« Et j’ai continué, aussi durant ces années, à faire une maîtrise en sciences de l’éducation et un master d’histoire en recherche sur la Shoah. Là-aussi ce fut passionnant et j’ai pu continuer à me former et à m’enrichir intellectuellement et humainement.

 

« Le 8 septembre 2015, j’ai prononcé mes premiers vœux de religieux pour entrer dans la congrégation des Salésiens de Don Bosco. Dans mon parcours de cheminement, j’ai découvert que le Seigneur avait placé, depuis mon enfance, des petits signes, des petits cailloux, comme des repères, de la vie de Don Bosco, de sa pédagogie et de sa spiritualité. Je n’y avais pas forcément fait attention. Mais aujourd’hui, tout cela a du sens pour moi et je me sens pleinement et en toute liberté à répondre « oui » au Seigneur pour marcher à sa suite et à la suite de Don Bosco.

 

 

« Deux choses que je retiens et qui me pousse à aller toujours plus en avant au service de Dieu et des jeunes :

  • la première, c’est la rencontre de Don Bosco avec Barthélémy Garelli, le 8 décembre 1841, dans la sacristie de l’église Saint François d’Assise à Turin. C’est La rencontre entre ce jeune prêtre et ce jeune orphelin, illettré, abandonné, qui donnera naissance à l’œuvre de Don Bosco. J’aime cette approche qu’a eu Don Bosco en allant chercher au fond de Barthélémy son talent, même si petit soit-il. Et là, Barthélémy a sourit et le chemin a pu se faire ensemble. Cela me pousse a toujours chercher an fond de chaque jeune, son talent, parfois caché et l’amener à avancer.
  • la deuxième, c’est l’image du petit Jean en équilibre sur son fil. Il me rappelle que notre engagement à la vie religieuse est un chemin d’équilibre, dans tous les domaines, jamais facile à la suite du Christ. Mais c’est un équilibre qui fait vivre, qui rend heureux. Et ce fil, si tenu soit-il, est un lien fort entre les jeunes et le Père qui nous envoie, qui m’envoie auprès d’eux. Une belle image que celle de l’équilibriste ». »

 

 

La basilique du « Colle Don Bosco« , sur les terres natales de St Jean Bosco, était pleine. Dix italiens, deux slovaques et deux allemands étaient aux côtés d’Emmanuel et Florent. Avant l’homélie, le père Cereda, vicaire du supérieur mondial des salésiens, leur a demandé s’ils étaient près à s’engager à la suite du Christ. Leur réponse franche et forte en italien « Sì, lo voglio » [« Oui, je le veux »] ont précédé leur engagement par une profession publique commune à tous les confrères salésiens de Don Bosco. Ils ont reçu en signe de leur engagement les constitutions (règles) de la société regligieuse et un médaille de Don Bosco qu’ils porterons jusqu’à l’obtention de la croix salésienne reçue aux voeux définitifs.

 

 

 

Les ex-novices avaient choisis pour leur année de discernement et de préparation un passage de l’évangile de Jésus-Christ selon St Jean : les premiers disciples où Jésus leur dit notamment : « venez et vous verrez ». Ils avaient également dessiné une peinture sur lequel chaque mois le Maestro [Maître des novices] déposait une phrase symbolisant le mois passé. La dernière parole « Tutta la vita per Te » [Toute la vie pour Toi] fut un moment fort après que les ex-novices aient chanté d’un seul chœur un chant composé également pour leur année de noviciat. Ce temps solennel fut précédé par un autre rîte marquant les mois passés ensemble lorsque le maître des novices a allumé à la douzième et dernière bougie aux laudes du 8 septembre.

 

 

 

Enfin, lors de la célébration, quatorze jeunes ont commencé leur noviciat. Si tout va bien, l’un d’entre eux, Lionel, prononcera dans un an, dans les mêmes conditions, ses premiers vœux pour la province de France Belgique-Sud.

 

 Propos recueillis par H. Boissière,
Photos et reportage par S. Robert,
le 10 septembre 2015.

 

 

Famille Salésienne