Étrenne 2025, parce que nous sommes invités à nous mettre en route et à vivre de l’espérance
11 janvier 2025
Chaque début d’année, le Recteur Majeur, à la suite de Don Bosco, fait cadeau à la Famille salésienne d’une « étrenne », long message dans lequel il développe un thème en lien avec l’actualité charismatique et ecclésiale. À la suite de don Ángel Fernandez Artime, créé cardinal et fraîchement nommé Propréfet du Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique, c’est don Stefano Martoglio, son vicaire, qui l’a rédigée.
À l’aube de 2025, c’est en toute logique de l’espérance qu’il traite. Le lien avec le jubilé que vient d’ouvrir le pape François est clair, mais cette espérance se décline aussi au niveau du charisme salésien, puisqu’en novembre 2025, aura lieu le 150e anniversaire de la première expédition missionnaire des Salésiens en Argentine (ainsi que celui de l’ouverture de la première maison salésienne hors d’Italie… à Nice !). Don Bosco n’a pas eu peur d’envoyer ses jeunes confrères poursuivre au loin l’œuvre initiée au Valdocco. Peu de certitudes les ont guidés, mais ils se sont appuyés sur l’espérance et l’obéissance « Parce que c’est la présence de Dieu qui [les] guide » (p.3).
Le titre de l’étrenne (« Ancrés dans l’espérance, pèlerins avec les jeunes ») propose l’image de l’ancre : au milieu de la vie, qui ressemble parfois à une mer agitée, le chrétien est appelé à s’ancrer à quelque chose de solide. Mais cette ancre est moins celle qui est jetée au fond de la mer que celle qu’est le Christ, et dont la corde pend du Ciel pour que nous puissions nous y accrocher (p. 4). Ainsi, le croyant peut « ne pas rester immobile au milieu de la mer, mais […] avancer à travers les flots » (p. 5).
Le pèlerin est invité à se mettre en route et à vivre de l’espérance, celle-ci étant présentée comme « la capacité de chacun d’entre nous à travailler pour quelque chose parce qu’il est juste de le faire et non parce que ce quelque chose aura le succès garanti. […] Elle n’est pas la conviction que quelque chose ira bien, mais la certitude que quelque chose a un sens indépendamment de son résultat« , contrairement à l’optimisme, qui consiste à penser que tout ira bien ou que les choses vont s’améliorer, ce qui conduit à une inaction pour ne pas prendre le risque de l’échec (p. 7).
Trois éléments constitutifs de l’espérance sont donnés : la certitude du « déjà » (Dieu aide, secourt et assiste), qui se traduit dans l’esprit salésien par la joie, la patience et la sensibilité éducative ; la conscience claire du « pas-encore » (« une conscience claire de ce qui manque à la stature du Christ dans le temps et, par conséquent, de ce qui est injuste et péché, […] immature, partiel ou retardé dans l’édification du Royaume« , qui invite à avoir une capacité de discernement ; l’assiduité salvifique (la traduction dans la pratique de la vie du « déjà » et du « pas encore » dans « l’engagement concret de sanctification, d’inventivité et de sacrifice apostoliques »), p. 17-18.
Au fond, la grande espérance, rappelée tout au long de l’étrenne, est cette promesse de la Vie éternelle, pour laquelle Don Bosco a inlassablement œuvré « parce qu’il se sentait comme investi de la responsabilité du salut de toute la jeunesse nécessiteuse du monde » (p. 21). C’est à cela que, tous, nous sommes appelés, afin de pouvoir, un jour, « se sentir chez soi avec Dieu, avec le Christ, avec Marie, avec les Saints, […], dans une atmosphère familiale » (p. 25), au Paradis.
Sœur Céline BAUMET
Salésienne de Don Bosco
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