Promesse de salésienne coopératrice de Florence Prulière, à Ressins : « Cette démarche n’a de sens, pour moi, qu’avec et pour les jeunes »
31 janvier 2025
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Au lycée Etienne-Gautier de Ressins, dans la Loire, les festivités de la Saint Jean Bosco ont été marquées par la promesse de Florence Prulière, comme salésienne coopératrice. AVS, Florence a pour mission d’aider les élèves en difficultés ou porteur de handicap. Elle vit sa sixième année à Ressins, où elle est arrivée un peu par hasard.
Avant le repas italien et la marche symbolique (avec 300 participants, marche en référence à la promenade de Don Bosco avec les jeunes de la prison de Turin), c’est donc dans la très belle chapelle de Ressins, lors d’une messe présidée par le père Célestin Brunellière et devant Danielle Sciacaluga, coordinatrice des Salésiens Coopérateurs de France, que Florence a prononcé sa promesse. « Cet engagement devant les jeunes est une grande joie et un encouragement, pour elle, à poursuivre son action auprès des jeunes, souligna Danielle Sciacaluga. C’est vraiment très beau qu’elle ait pu le faire sur la terre où elle travaille pour et avec les jeunes. »
DBA : Florence, comment as-tu connu Don Bosco et la famille salésienne ?
Florence : Disons que je connaissais déjà Don Bosco en tant que personnalité et saint de l’Église. Quant à la famille salésienne, je l’ai découverte au fur et à mesure du temps passé à Ressins. Mais le charisme éducatif de Don Bosco, je l’ai vraiment « rencontré », si je puis dire, lors d’un voyage avec quelques collègues en Italie, du côté de Turin. Nous avions logé aux Becchi et visité le Valdocco. Et là, la salésianité, qui était encore pour moi un concept un peu flou, s’est éclairé ! J’ai surtout compris qu’elle prenait vraiment cœur dans le Saint Sacrement. Avant, le côté spirituel me semblait peu présent dans la maison, si ce n’est par la présence de la communauté.
DBA : Pourquoi as-tu décidé de t’engager ce vendredi 31 janvier, comme salésienne coopératrice ?
Florence : Le 31 janvier, c’est d’abord une date symbolique. Ensuite, je voulais le faire avec les élèves car cette démarche n’a de sens, pour moi, qu’avec eux. La promesse en elle-même ne consiste qu’à rappeler les motivations que j’ai pu exposées au conseil des Coopérateurs Salésiens de France dans ma lettre de postulante, et ensuite prononcer un texte d’engagement devant Dieu et les hommes.
Cette promesse est l’aboutissement de plusieurs années de chemin de vie et de chemin spirituel. J’ai toujours été appelée professionnellement ou pastoralement auprès des jeunes, j’ai eu l’opportunité de m’engager dans des mouvements d’Église comme le Secours catholique (donc auprès des personne vivant la précarité). Etre au service de l’Église fait partie de mon quotidien depuis longtemps.
Depuis de nombreuses années, je vais à Lourdes pour l’accueil des pèlerins pauvres. J’y ai rencontré des bénévoles de toute l’Europe et même des États-Unis qui sont motivés par le service et le rayonnement de sainte Bernadette. C’est là aussi que Don Bosco s’est invité sur mon chemin, au travers d’une enseignante italienne devenue une amie très chère et fan de Don Bosco évidemment.
M’engager en tant que salésienne coopératrice, c’est un peu mettre un nom sur ce que je vis depuis tant d’années.
DBA : tu as témoigné ces derniers jours devant les élèves de Ressins. Que te disent-ils ?
Florence : Effectivement, ce fut des moments un peu périlleux émotionnellement pour moi car je parle peu des choses qui me sont personnelles, mais c’était nécessaire pour qu’ils comprennent l’importance pour moi de leur présence à la célébration. Les réactions ont été diverses mais toutes extrêmement bienveillantes. J’ai notamment eu un grand échange avec mes « Terminales Pro » qui m’ont posé des questions sur Lourdes et sur la foi en général.
Propos recueillis par Christine VIVIERE-PERRET