Célébrer notre espérance

Cette année scolaire a vraiment été l’ « annus horribilis » que l’on ne souhaite à personne. Deux de mes enseignantes sont mortes brutalement. L’une d’un cancer fulgurant et l’autre, broyée dans le monte-charge des cuisines où elle s’était imprudemment glissée, « par jeu »…

Il fallait manifester fortement mon soutien à l’équipe pédagogique qui accusait le coup. Reprendre la route et réconforter les gens. Ne pas les laisser sombrer dans le désespoir.

Je l’ai fait comme je pouvais, en leur écrivant pour leur dire ma proximité ; ma fragilité aussi.
Ces événements dramatiques ont étonnamment soudé l’équipe. Nous nous sommes sentis d’une même Maison, d’un langage commun, partageant notre douleur et notre tristesse. Et notre envie de poursuivre la route. Mieux encore qu’auparavant.

L’année suivante, j’ai organisé une petite cérémonie de mémoire, avec tout le monde : élèves et professeurs. Pour manifester que nous n’oublions rien. Pour célébrer ensemble notre espérance.