Olivier

2 novembre 2017

Atteint par le sida,
tu as quitté l’école.
Trois ans durant,
tu as galéré
de la drogue à la prostitution.
Fatigué de toi, tu venais te déposer
de temps en temps chez moi :
heures de partages denses, toniques.
Un jour, le médecin te dit :
« Fiston, la maladie chez toi est galopante…
Deux à six mois… peut-être
Tu m’as crié :
« Ce qui me reste à vivre,
entends-le bien,
je veux en faire un CHEF-D’ŒUVRE… »
On s’y est mis, amis, voisins et quelques autres.
« Tu vois, Père Guy, je meurs en VIVANT »,
furent ses derniers mots.
Fulgurance de la Grâce !

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