Une semaine avec « mon pied » (6)
11 novembre 2017
En te libérant, toi mon pied, chaque jour de la couverture laineuse ou cotonnée dont je t’orne le matin, quand je te tiens alors nu entre mes mains, si fragile, je repense à ce geste magnifique du lavement des pieds. C’était pendant le dernier repas que Jésus avait partagé avec ses amis avant d’être crucifié. Jésus s’est levé de table, il a noué un tablier et s’est mis à laver les pieds de ses disciples. T’imagine la tête des douze… leurs yeux ébahis… leur malaise… N’est-il pas devenu fou, leur ami Jésus ? Sans se précipiter, à genoux, Jésus ne prend pas la tête de ses disciples en main, avec tous leurs rêves, leurs grands idéaux, leur envie de grandeur … Le Fils de Dieu prend, dans ses mains, les pieds de ses disciples, c-à-d le contact avec la terre, les fragilités, les faiblesses. Jésus ne lève pas la tête, il ne fait pas de différence entre les amis et les ennemis, entre les fidèles et les traîtres… Les pieds de Jean, de Pierre, de Judas sont tous passés entre les mains de Jésus, sans distinction !