Le fou rire
13 avril 2018
Absorbé par la célébration de l’inhumation, je n’ai pas fait attention tout de suite ; mais au bout d’un moment, je fus interloqué par le fou rire de deux adolescents, au dernier rang de l’assemblée recueillie. Et si c’était cela la bonne nouvelle.
Le rire comme le signe de la vie qui gagne du terrain sur la mort. Il travaille pour la vie. La confiance en la vie est plus forte.
Le fou rire était sans doute dû à un détail, un moment ou un geste incongru pour eux à cet instant là. C’est dire l’adhésion que les jeunes avaient au réel. Ils étaient tellement présents qu’ils étaient capables d’être éveillés par un détail. Et pourtant cette adhésion ne les enfermait pas. Ils étaient capables de rester libres. Dans « Une vie bouleversée » Etty Hillesum écrit : « On ne doit jamais se laisser paralyser par un seul problème, si grave soit-il. Le grand flux de la vie ne doit jamais s’interrompre ».Eclatons en fou-rire comme plongés dans le torrent de la vie !