A Liège, la paroisse salésienne et l’internat ouvrent leurs portes à de jeunes migrants
24 décembre 2021
Le 18 décembre était célébrée la Journée internationale des migrants. A Liège, la porte de l’internat de Don Bosco s’est ouverte comme une naissance pour accueillir des jeunes migrants, tels Marie et Joseph. Ceux-ci sont arrivés via Cristelle Salvo, de la Plateforme Citoyenne, qui s’occupe d’accueillir les migrants en transit afin de leur apporter une pause, de la chaleur, de la nourriture, un toit, une écoute, une présence réelle et un peu d’humanité fraternelle.
Christelle avait besoin d’un bâtiment et de bénévoles pour mettre sur pied un hébergement collectif. Communauté salésienne, paroissiens, habitants du quartier et de nombreuses autres personnes ont répondu généreusement à l’appel en créant une belle chaine de solidarité. Des citoyens de tous horizons se sont mobilisés pour aider ces jeunes à se relever pour toujours plus d’humanité.
Les ados, deux soirées jeux…
Parmi les quelques beaux moments vécus ensemble : la rencontre d’un de ces migrants avec une sinistrée des inondations de l’été qui, elle aussi, a dû quitter sa maison de force, avec un petit sac comme seul bagage et ne plus pouvoir revenir. Les Fort Rêveurs, le groupe d’ados de la paroisse salésienne liégeoise, qui ont passé une après-midi à jouer avec les jeunes accueillis. Mais aussi deux soirées jeux mémorables. Et des échanges entre différentes associations (le service social du quartier, le Frigo solidaire, Sortir du bois, etc.).
Même si nous aurions souhaité que cet accueil n’ait jamais dû avoir lieu, nous sommes reconnaissants de pouvoir donner un peu de nous-même à ces belles personnes qui n’ont d’autres choix que de passer inaperçues. Nous avons rencontré des jeunes qui ont soif de liberté et qui aspirent à des horizons plus sereins. Même s’ils ne sont que de passage, que de beauté ils nous ont apportée, que de beaux sourires sur leurs visages, que d’étoiles dans leurs yeux malgré la brutalité de leur vie qu’on ne peut même pas imaginer.
Brusquement, notre famille s’est agrandie et nous nous sommes sentis vivants, forts de vivre dans une maison commune. Ces inattendus nous surprennent et font que la vie est plus belle. Une porte s’est ouverte, l’air s’y est engouffré..
Victor Simon