« C’est un super témoignage à montrer au monde, qu’il est possible de se rassembler » : JMJ, les témoignages d’Anne-Florence, Marie et Joaquim

Depuis le lundi 24 juillet, 125 jeunes de la famille salésienne sont au Portugal pour vivre les Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ). A l’occasion d’un dossier spécial publié dans la bulletin salésien « Don Bosco Aujourd’hui » du mois de mai, nous avions recueilli le témoignage de trois anciens participants, Anne-Florence, Joaquim et Marie. Comment rentre-t-on des JMJ ? Quelles traces ce genre de rassemblements laisse dans nos vies ? Voici leurs réponses.

Anne-Florence.

Anne-Florence, de Nivelle (Belgique)
J’ai eu l’immense joie de participer aux JMJ en Espagne (2011), au Brésil (2013) et en Pologne (2016). Chaque pèlerinage est unique ! J’ai pu, à chaque fois, expérimenter, avec des jeunes du monde entier, l’ardeur contagieuse d’être chrétienne : unis par notre foi dans une ambiance de feu, nous nous sentons portés par un élan indescriptible. Participer aux JMJ donne du souffle ! Un souffle de Vie qui m’a permis, de retour chez moi, de vivre avec ferveur mes engagements et de prendre des décisions essentielles avec discernement dans le cadre de ma vocation, de mes études ou de mon travail. Ces temps forts m’ont permis aussi de renouveler ma foi et de me sentir membre d’une Église multiculturelle vivante. Les jeunes chantent et dansent dans toute la ville d’accueil. Les drapeaux de nombreux pays flottent, on entend des hymnes et des prières dans plus d’une dizaine de langues. L’atmosphère est incroyablement accueillante et joviale ! Toute la ville est impliquée et donne le meilleur pour permettre à tous ces jeunes de vivre un séjour inoubliable. Expériences humaines et spirituelles très intenses, les JMJ permettent de recharger les batteries de sa relation avec Dieu et de revenir rebooster à bloc pour transmettre, avec enthousiasme, la foi extraordinaire qui habite nos cœurs !

Marie.

Marie, de Bordeaux (France)
Quand je repense aux JMJ de Cracovie, je revois immédiatement le coucher du soleil sur le grand champ dans lequel nous étions tous réunis pour passer notre dernière nuit. Quel moment incroyable ! Le pape nous parlait, nous l’écoutions sur nos petites radios portables, il nous disait de ne pas rester dans notre canapé, d’oser « chausser nos crampons » pour vivre nos vies de jeunes, heureux, laissant leur empreinte. Ce discours m’a beaucoup marqué et j’y repense souvent, quand je sens le découragement venir. Je retiens la communion, entre 1 million de jeunes, qui décidant de ne regarder que ce qui les unissait, donnaient le meilleur d’eux-mêmes et priaient ensemble. Ces JMJ ont constitué une réelle étape de ma vie de chrétienne : j’ai découvert les différences qui font la force de la communauté chrétienne, j’ai appris à me connaître, à vivre dans un groupe et à faire confiance à ce qui allait advenir. Elles m’ont aidé à me construire en tant qu’adulte, n’ayant pas peur de la rencontre avec l’autre, qui me fera grandir, et donné le goût du partage d’expérience, d’aventures. C’est aux JMJ que j’ai tissé certaines de mes plus belles amitiés, qui me font grandir, rire et réfléchir et qui dureront, je l’espère, pour la vie ! C’est aux JMJ aussi que j’ai puisé l’élan pour ensuite me lancer dans des engagements au sein du MSJ, pleine de l’énergie que j’avais puisé dans l’expérience très forte de foi vécue. Les JMJ m’ont permis de me sentir pleinement membre de l’Eglise et ces liens demeurent importants dans les moments où je me sens parfois en décalage avec celle-ci. Les JMJ de Cracovie ont finalement participé à faire de moi celle que je suis et sont un point d’ancrage qui demeurera important.

Joaquim.

Joaquim, de Liège (Belgique)
C’est un moment extraordinaire qui réunit en quelques jours le monde entier. C’est un super témoignage à montrer au monde, qu’il est possible de se rassembler – et ceci encore plus touchant aujourd’hui avec la proximité de la guerre en Europe. C’est pour moi une belle anticipation du Royaume où tous se trouvent. Et en particulier pour nous qui faisons partie du MSJ, que de pouvoir se retrouver avec toutes les délégations du monde durant une journée, c’est inoubliable : on a l’impression de rencontrer des amis ; c’est beau de voir l’esprit de Don Bosco à l’œuvre dans le monde entier.
Ce qui m’a marqué durant la semaine des JMJ, c’est en particulier le Chemin de Croix, qui alliait les stations du chemin de croix et les œuvres de miséricorde ; cela pouvait prendre la forme d’un mime, d’une peinture, d’une danse, … cela venait me rejoindre dans mon expérience personnelle en lien avec le thème. Ici, cela a donné du sens à une tradition chrétienne qui jusqu’alors ne me parlait pas. Si bien que l’année suivante, au camp Ephata, j’ai insisté pour faire un Chemin de Croix avec les jeunes. Un autre élément aussi m’a touché, c’est l’accueil en famille. Cette hospitalité des Polonais était incroyable. Dans des petits appartements, ils nous ont laissé leur chambre et dormaient dans leur salon. Dès le matin, ils nous attendaient pour prendre le petit-déjeuner et le soir pour échanger sur notre journée… et aujourd’hui même si cela ne m’a pas été donné de le faire de la même façon, je fais tout mon possible pour bien accueillir quelqu’un qui veut être logé à Liège.

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Pour soutenir les jeunes à partir aux JMJ, rendez-vous sur le site de la Fondation Don Bosco