Des villages-vacances dans la famille salésienne ? « A l’AEC, nous sommes là pour ‘donner des couleurs’  aux vacances »

Dominique De Lat, ancien directeur du collège Immaculcée-Conception (Bailleul) et ancien président de la fédération des anciens élèves de Don Bosco (ADB), préside désormais l’AEC. Une association de tourisme social, au coeur de la famille salésienne de France-Belgique.

DBA : Dominique, des villages-vacances qui font partie d’un réseau réuni autour de deux congrégations religieuses, cela peut paraître étonnant. Comment l’AEC est-elle née ?

Dominique De Lat.

Dominique De Lat : L’AEC est née il y a un peu plus de 45 ans par la volonté de celui qui était président de la Fédération Française des Anciens de Don Bosco. Il souhaitait que ceux-ci et leur familles puissent se retrouver durant les vacances pour passer ensemble un temps de vacances, de  souvenirs, …en vivant l’esprit qu’ils avaient connu durant leur scolarité et en le transmettant.

De ce fait, chaque congrégation (salésiens SDB comme salésiennes FMA) dispose d’un siège de droit au conseil d’administration de l’AEC, et de même le président de la fédération française des ADB et la présidente de la fédération française des ADBS (ou leur représentant) sont membres de droit.

C’est une manière de garantir l’Esprit de nos villages.

DBA : Peux-tu nous donner quelques chiffres pour que l’on visualise bien ce que représente aujourd’hui l’AEC (nombre de villages, salariés, clients, etc.) ?

Dominique De Lat : Fort de son démarrage, l’AEC, pour répondre à la demande des anciens élèves, a dû se développer. Aujourd’hui, c’est quatre villages de vacances et un camping. Sur les quatre villages-vacances, trois sont situés à la montagne : Forgeassoud à Saint-Jean-de-Sixt, les Becchi à Samoëns, Le Grand Fourchon à Valmenier. Et un à la mer : Les Cèdres à Grasse. Le camping, lui, qui s’appelle Les Dauphins est au bord de la Méditerranées, à Saint-Cyr-sur-Mer. Une particularité de l’AEC : l’association est propriétaire de ses cinq implantations.

Aujourd’hui, tout vacancier est le bienvenu et nous souhaitons qu’il ressente les valeurs que nous voulons transmettre. L’AEC n’est plus « réservée » aux anciens élèves et leur famille. Elle est ouverte à tous. Elle est membre de l’UNAT, organisme national qui gère le tourisme social.

Nous employons environ 70 salariés en période « creuse » pour atteindre  250 salariés en période touristique. L’ensemble représente 100 équivalent temps plein sur l’année.

Dans ses différents villages, l’AEC accueille sur une année 25 000 personnes qui s’inscrivent de manière individuelle et 17 000 personnes qui viennent en groupes organisés. Ces chiffres représentent la fréquentation moyenne des villages. Les fichiers de coordonnées à qui sont envoyés les informations, les catalogues,…sont nettement plus importants en nombre.

DBA : L’AEC est désormais une grande entreprise de tourisme social mais son conseil d’administration est constitué de bénévoles, qui décident de donner de leur temps pour faire vivre cette belle aventure humaine. Toi par exemple, pourquoi t’es-tu engagé ?

Dominique De Lat : Ayant été président de la Fédération Française des Anciens et Amis de Don Bosco, j’ai été membre de droit du conseil d’administration de l’AEC. C’est là que l’intérêt est né. Respecter les valeurs de vie de l’AEC, chercher les équilibres financiers qui permettent d’entretenir le patrimoine, de le rénover…de proposer des prestations qui permettent aux vacanciers, pour reprendre un expression de Jean Bosco, de « donner des couleurs »  à leurs vacances, tout cela dans un esprit de convivialité, d’échanges, de solidarités…Ce sont des réflexions qui m’interpellent et me motivent, et je suis sûr que c’est le cas de tous les membres du conseil d’administration.

Les choix sont parfois délicats mais les idées, les réflexions des membres du conseil nous permettent d’avancer et de nous adapter.

DBA : Quels sont les défis et projets de l’AEC ces prochains mois et années ?

Dominique De Lat : Y a-t-il des défis ? Ce que nous souhaitons, c’est permettre au maximum de personnes de profiter de vacances. Nous voulons garder les valeurs d’origines en les adaptant au monde d’aujourd’hui. Don Bosco disait : « J’ai fait le brouillon, vous mettrez les couleurs ».

Et bien entendu, si les conditions nous le permettent, nous réfléchissons toujours à notre développement. Le Grand Fourchon à Valmenier a été acheté il y a environ 5 ans. Nous ne fermons pas la porte à d’autres projets.

DBA : Une dernière question : si je décide là, ces jours-ci, de prendre quelques jours de vacances, j’ai encore une chance de trouver une place dans l’un des villages-vacances ?

Dominique De Lat : Pour cet été, oui, c’est toujours possible, mais à certaines dates, dans certains lieux…

On ne peut pas garantir que l’on puisse avoir ce que l’on désire. Les villages sont bien « remplis ».

Il faut contacter le service de réservation pour savoir ce qui est possible.