Eduquer à l’ère du numérique : « En héritiers de Don Bosco, soyons présents là où sont les jeunes », lance sœur Marie-Agnès Chetcuti en ouverture du Congrès de l’éducation salésienne

Sœur Marie-Agnès Chetcuti, provincial des sœurs salésiennes, a ouvert, ce vendredi 25 mars, le Congrès de l’éducation salésienne, à Lyon-Valpré. « Le système préventif, inventé par Don Bosco, peut-il être une méthode pour protéger les jeunes qui « subiraient » l’environnement numérique ? », a-t-elle interpellé les participants.

Tous les quatre ans, le réseau scolaire salésien (80 établissements pour 40 000 élèves) et le réseau Don Bosco Action sociale (21 associations pour 4 000 bénéficiaires) tient un Congrès de l’éducation salésienne. Objectif : approfondir une thématique d’actualité et la confronter à la pédagogie salésienne. Après la relation éducative (2014) et l’éducation à la citoyenneté (2018), c’est le thème du numérique qui a été retenu : « Le numérique, allié ou menace pour l’éducation ? ».

Ce vendredi 25 mars, la provinciale des sœurs salésiennes, sœur Marie-Agnès Chetcuti, a ouvert l’événement. « Les jeunes nous ont convoqués ! » a-t-elle lancé. « Si nous sommes là, c’est que l’éducation des jeunes est notre passion, notre préoccupation. Le numérique n’est pas en soi notre domaine de compétence mais comme Don Bosco et Marie-Dominique Mazzarello en leur temps, notre attention est toute tournée vers ces jeunes de nos maisons, plongés, comme nous, dans l’ère du numérique ».

 « En héritiers de Don Bosco, lui-même bon communicant, nous l’entendons nous susurrer à l’oreille : « Soyez présents là où sont les jeunes ». Le numérique est là, il fait partie de nos foyers, de nos écoles, de nos internats, de nos maisons d’enfants. Il est tout simplement là. »

L’accompagnement numérique

Alors, le numérique, allié ou menace pour l’éducation ? « Ce titre est volontaire accrocheur et appelle une réponse directe », reconnait la provinciale des salésiennes. « Comme toujours pour nous, la question est celle de l’accompagnement des jeunes. Comment les accompagner pour qu’ils ne soient pas enfermés, ligotés, pouvant alors encourir le risque de perdre leur liberté et leur identité dans ce monde virtuel et pourtant bien réel ? Le système préventif, inventé par Don Bosco, peut-il être une méthode pour protéger les jeunes qui subiraient cet environnement numérique ? »

Le smartphone, lieu de vie

En cette année 2022, la congrégation des sœurs salésiennes fête les 150 ans de sa fondation et la pédagogie salésienne a plus de 180 ans, si on la date de la première rencontre entre Jean Bosco avec le jeune Barthélémy Garelli. « Depuis, notre charisme salésien s’est adapté à la réalité des jeunes sans en perdre son essence. Un pilier non négociable de notre pédagogie salésienne est la présence : être avec les jeunes, là où ils sont, être là pour eux. Pour une majorité de jeunes, le smartphone est devenu un lieu de vie. A nous, comme adultes et éducateurs, d’être au milieu d’eux, afin que nous puissions avec eux « liker » leur chemin de vie ! »