En route vers la Saint Jean Bosco (J-3) : en Sierra-Leone, « Sniper » est devenu éducateur

Nous poursuivons notre route vers le 31 janvier et la fête de la Saint Jean Bosco, « père et maître de la jeunesse ». Après avoir recueilli les témoignages de Bryan et Armelle (à Bruxelles et Lille), il peut être utile ce matin de quitter notre vieille Europe. Car ce qu’a fondé Jean Bosco à Turin au XIXe siècle est aujourd’hui l’une des plus belles et plus importantes « multinationale éducative » au monde. Des milliers d’hommes et de femmes consacrent leur vie à l’éducation des jeunes, spécialement les plus en difficulté. Direction Freetown, en Sierra Leone, avec le témoignage de Chennor, sorti de la prison de Pademba. Un témoignage issu de Libertad, un documentaire produit par les Missions salésiennes de Madrid et visible sur notre site.

Je m’appelle Chennor, certains m’appellent « Sniper ». J’ai vécu dans la rue pendant 16 ou 17 ans. On m’a mis en prison parce que j’errais dans les rues et pour une bagarre. J’avais 15 ans quand je suis entré en prison.
En prison, je survivais en me battant comme un chien. J’ai beaucoup souffert. Je croyais que je n’en sortirais jamais, que je mourrais en prison. Découvrir Don Bosco a changé ma vie. Je ne suis plus seul.

Maintenant, je suis heureux parce que Don Bosco m’a appris un métier. Je suis soudeur. Ils me donnent des conseils pour mon avenir.

Je ne veux pas que d’autres jeunes vivent ce que j’ai vécu, je veux les aider à devenir quelqu’un. C’est pour ça que je veux suivre les pas de Don Bosco. Que Dieu bénisse Don Bosco. Maintenant, je travaille à la prison de Pademba comme bénévole pour aider les mineurs incarcérés. Je les conseille, je les encourage parce que beaucoup sont mineurs, des garçons de 15, 16 ans … Ils ne devraient pas être en prison. Mon rêve, c’est de les faire sortir.

Jean-François Meurs

PS : il y a quelques mois, Chennor s’est rendu à Turin et au colle Don Bosco (lieu de naissance de Givanni Bosco) : « J’ai prié devant Don Bosco et Dominique Savio pour tous les enfants que Fambul aide en Sierra Leone, témoigne-t-il. Je pensais que j’allais mourir en prison, parce que j’ai vu mourir les mineurs autour de moi… mais Don Bosco m’a sauvé la vie et m’a changé à jamais. Je dois tout à Don Bosco et je serai toujours à ses côtés, travaillant pour qu’aucun enfant des rues ne finisse comme moi et en sauvant ceux qui sont en prison ».