Don Bosco vu par… François Content
30 juillet 2015
François Content, âgé de soixante-quatre ans et diplômé d’HEC, a été directeur général d’Apprentis d’Auteuil de 1997 à juillet 2015. Il a passé vingt ans à la tête des Apprentis d’Auteuil, organisme qui accueille 23 000 jeunes en difficulté scolaire, sociale ou familiale dans deux cents établissements. et propose quatre-vingt formations. Entre Don Bosco et l’abbé Louis Roussel, fondateur des Apprentis, il y a des intuitions communes. Quels sont les points communs entre ces deux hommes ?
« Comment parler de Don Bosco ? D’emblée, me viennent à l’esprit les parallèles étonnants entre lui et l’abbé Louis Roussel, le fondateur des Apprentis d’Auteuil. Dix années seulement les séparent. Don Bosco est né en 1815, Louis Roussel en 1825. Tous deux viennent d’un milieu modeste. Les parents de Jean Bosco sont de pauvres paysans piémontais. Le père de l’abbé Roussel était un modeste tisserand sarthois qui meurt en 1835, alors que Louis n’a que 10 ans. La fratrie est recueillie par deux oncles, fondateurs d’une congrégation et d’une communauté religieuse, tournées vers l’école et l’éducation des plus pauvres.
Don Bosco et l’abbé Louis Roussel
Jeunes hommes, Jean Bosco, comme Louis Roussel, sont bouleversés par la misère des enfants. Leur première action vise tout d’abord l’instruction religieuse. Louis Roussel fonde ainsi l’Œuvre de la première communion. Puis, très vite, tous deux élargissent leur champ d’action, réfléchissent et mettent en place la formation professionnelle et intellectuelle des jeunes dont ils ont la charge. Ils misent sur l’apprentissage d’un métier, seule façon de rendre autonomes ces enfants, sur l’imprimerie, sur l’édition.
Le saviez-vous, Louis Roussel était appelé le « Don Bosco » français !
À l’éducation professionnelle, Don Bosco allie une ferme exigence et une grande bienveillance. Il redonne à chacun sa dignité. À l’époque du développement industriel, du travail des enfants, il les considère comme des personnes à part entière. Ce ne sont plus des chenapans, des sans-voix. Chacun doit se sentir reconnu et aimé. C’est tout à fait révolutionnaire ! Il sait être proche des enfants, leur offrir des moments de distraction et de détente. Il n’est pas patron des prestidigitateurs pour rien. C’est enfin un pédagogue, qui a su formaliser sa pensée et son action.
Des intuitions communes chez ces deux hommes
Le saviez-vous, Louis Roussel était appelé le « Don Bosco » français ! Il rencontre le pape Pie IX en 1876 qui le surnomme ainsi et l’encourage à rencontrer Jean Bosco. Louis Roussel cherche à cette époque à assurer la pérennité de son œuvre. Avec l’accord de l’archevêché de Paris, des contacts sont pris avec les Salésiens, des négociations sont engagées. Finalement, le rapprochement ne se fera pas, mais que d’intuitions communes chez ces deux hommes dont les œuvres dédiées à l’enfance en difficulté ont traversé les années ! »
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30 juillet 2015
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