Un dispositif unique pour se former à la pédagogie salésienne
4 décembre 2014
En 2004, le Centre Jean Bosco est inauguré. Parmi ses multiples missions, proposer des formations salésiennes ou accueillir des groupes ou des individuels pour un hébergement de qualité. Myriam Maréchal, responsable du service formation de l’AMDB depuis trois ans, dresse le bilan de la décennie écoulée. Aujourd’hui elle ouvre de nombreux champs d’action au service des éducateurs et des enseignants.
DBA : Pourquoi a-t-on ouvert le Centre Jean Bosco il y a dix ans ?
Myriam Maréchal : Dans les années 90, se posait la question de la transmission du charisme et de la pédagogie salésienne, d’autant plus que de nom-breux laïcs sont nommés chefs d’établissement. Plusieurs d’entre eux demandent de mieux connaître Don Bosco, son esprit, sa pédagogie. Des formations salésiennes se mettent progres-sivement en place dans chacune des provinces des sœurs et des frères salésiens de Don Bosco de France.
DBA : C’est à ce moment-là qu’est né le cursus « fondements de la salésianité » ?
Le CJB, une maison d’accueil
pour groupes et individuels
Le Centre Jean Bosco c’est aussi une Maison d’accueil : 41 chambres, un restaurant de 100 places et 7 salles de réunions.
Avec près de 5500 nuités et 10000 couverts par an la clientèle reçue est très variée.
De nombreuses associations sont accueillies au Centre Jean Bosco. Ainsi que des organismes publics.
Grâce à sa situation privilégiée en plein centre de Lyon, la Maison ouvre ses chambres aux individuels souhaitant passer quelques jours à Lyon pour une raison professionnelle ou touristique.
Toutes les informations sur le site internet www.centrejeanbosco.com
M.M. : Exactement. La formation des Fondements de la salesianité est pensée et proposée par l’ensemble des provinces pour développer les approches pédagogiques et pastorales des établissements. L’ouverture du Centre Jean Bosco, le CJB, au début des années 2000, marque également la volonté des provinces de travailler ensemble.
L’originalité du Réseau Don Bosco est de former ensemble des éducateurs, des enseignants du monde scolaire et du monde socio-éducatif !
DBA : Quelles ont été les évolutions du service de formation ?
M.M. : Aujour’hui nous mettons en place un parcours de formation qui se déploie au moins sur cinq années. Ce travail a conduit à proposer des temps de formation différenciés : des journées d’accueil jusqu’aux fondements de la salésianité en passant par toutes les sessions thématiques – autorité et sanction, réseaux sociaux et attitudes éducatives, gestions des conflits et prévention de la violence, la parole entre adultes et adolescents, les outils du raccrochage scolaire…
DBA : Vos formations ont-elles toutes lieu au CJB ?
M.M. : Non, il y a aussi des demandes d’intervention au sein des établissements ; celles-ci ont augmenté au fil des ans : journées pédagogiques, conférences, ateliers, relecture de situations, soutien à l’écriture du projet d’établissement, analyse de pratiques, aide à la prise de recul, travail de recherche-action. Depuis 2012, les deux tiers de l’activité du service formation se vivent hors du CJB.
DBA : Recherche action, partenariat avec la catho de Lyon. L’activité s’est diversifiée !
M.M. : Des groupes de travail se sont formés, réunissant des professionnels autour d’une préoccupation commune : réforme des rythmes scolaires, projet d’internat salésien, pédagogie en CFA, accueil et accompagnement des élèves en CLIS, SEGPA, ULIS, pédagogie et numérique… Ces groupes fonctionnent pour une durée de deux à trois ans et permettent de mutualiser des pratiques, de partager des outils, de prendre du recul et de définir les attitudes et pratiques salé-siennes.
Actuellement est en cours une recherche sur le raccrochage scolaire. François Le Clère, directeur du Valdocco, qui effectue sa thèse sur cette problématique, accompagne deux établissements scolaires engagés pour deux ans dans cette recherche. Le père Emmanuel Besnard, éducateur au Valdocco Nice pilote un autre groupe qui travaille sur le thème : incidences de la parole dans le dispositif de sanction. Ce travail de recherche s’effectue auprès de six établissements salésiens. Les résultats feront l’objet d’une journée d’étude au cours de l’année 2015-2016.
Un autre partenariat est prometteur : en mars 2013, le service formation de l’Association des Maisons Don Bosco (AMDB) a signé une convention de partenariat de recherche avec l’Université Catholique de Lyon grâce à laquelle nous bénéficions non seulement de l’accompagnement d’universitaires pour nos travaux, mais aussi de la possibilité de participer aux différentes journées d’études et séminaires que propose le laboratoire de recherche (LIREFOP).
Depuis l’union de la province de la Belgique francophone avec la France, il est mis en place un service formation qui vient soutenir le travail entrepris auparavant par l’AdiDB (Association des directeurs de Don Bosco belges) et développer des activités de formation pour les établissements du réseau salésien de Belgique.
DBA : Qu’est-ce qui caractérise ce service de formation par rapport aux autres ?
M.M : Le CJB est un lieu de rencontre. Les visages sont connus. On s’y retrouve comme dans une maison de famille. Les formateurs sont pétris de la pédagogie salésienne, ils en vivent. C’est une équipe joyeuse, qui a plaisir à travailler ensemble !
Propos recueilli par Vincent Grodziski
Pour en savoir plus sur le service formation et le CJB : www.centrejeanbosco.com
4 décembre 2014
Pour aller plus loin
Le parcours de Formation pour le personnel éducatif proposé par le service formation
Les formations en régions organisées par le service formation de l’AMDB
L’hébergement et l’accueil au CJB (groupes et individuels)
Pour toute demande, adressez-vous au Centre Jean Bosco, département Formation, et consultez le site www.centrejeanbosco.com. Les formations peuvent avoir lieu au Centre Jean Bosco, à Lyon, mais aussi dans un établissement ou en région.