Nouveau recteur majeur des salésiens et 11e successeur de Don Bosco, le père Fabio Attard en cinq mots
29 mars 2025

A 66 ans, le père Fabio Attard a été choisi ce mardi 25 mars pour devenir le Recteur Majeur des Salésiens de Don Bosco, la deuxième plus grande congrégation religieuse au monde, présente dans 136 pays. « Le sujet le plus important aujourd’hui n’est pas Fabio Attard, mais la Congrégation Salésienne », a-t-il dit dans sa première prise de parole. Cela dit, on vous propose cinq mots pour faire sa connaissance.
1. L’ABSENCE
Depuis le 6 février, 269 religieux salésiens sont réunis à Turin, dont deux représentants de la province France-Belgique Sud (les pères Daniel Federspiel et Xavier de Verchère). Ce 29e chapitre général des Salésiens de Don Bosco est un temps de rencontre, de réflexion et de discernement important pour la congrégation, mais il était aussi destiné à choisir un successeur à Don Ángel Fernández Artime, 10e successeur de Don Bosco, désormais cardinal.
Le choix a été fait mardi 25 mars et le choix s’est porté sur un… absent. En effet, le père Fabio Attard, ne fait pas partie des 269 Salésiens du chapitre. Il a donc été contacté par téléphone après le premier tour de scrutin, à Rome où il était. Et avec une voix calme mais émue, il a répondu à la question posée par le président du chapitre général, le père Stefano Martoglio, sur son acceptation de la charge : « Si mes confrères ont placé leur confiance en moi, avec la Grâce de Dieu, je ferai de mon mieux. »
Dans la foulée, il a fait ses valises. Direction Turin, où une célébration l’attendait pour la cérémonie de profession de foi et l’hommage de ses confrères capitulaires
2. L’IRLANDE
S’il est originaire de Gozo, sur l’île de Malte, le père Fabio a fait profession religieuse comme salésien de Don Bosco en 1980… en Irlande ! En effet, c’est là qu’il a fait son noviciat (à Dublin). Par la suite, il a été ordonné prêtre à Rome en juillet 1987, obtenant un diplôme en théologie à l’Université Pontificale Salésienne (UPS) et une licence en Théologie Morale à la prestigieuse Académie Alphonsienne. Une décennie plus tard, en 1999, il a achevé ses travaux de recherche doctorale sur le thème de la conscience dans les sermons anglicans de John Henry Newman à l’Institut Milltown de Philosophie et de Théologie.
3. LA TUNISIE
Dans ses premières années de salésien, de 1988 à 1991, il a fait partie du groupe de salésiens qui ont initié la présence de la congrégation salésienne en Tunisie. Maltais de naissance, parlant parfaitement l’italien, l’anglais et le français, il a aussi appris l’arabe, qu’il parle couramment. Un média tunisien saluait cette semaine sa maîtrise de toutes les nuances de la langue tunisienne : « le père Attard a fondé la Maison des Salésiens de Manouba en 1990 et en a été jusqu’en 1993 l’économe. Ses nombreux anciens élèves tunisiens et sa communauté en Tunisie ont salué cette nomination avec joie » écrit le site webdo.tn.
Rappelons que chez les sœurs salésiennes, la province Notre-Dame des Nations regroupe la France, la Belgique francophone et… la Tunisie.
4. LE PAPE
Directeur de plusieurs œuvres salésiennes, il a fondé et dirigé l’Institut de formation pastorale du diocèse de Malte, en 2005. Il a fait partie de 2008 à 2020 du conseil général de la congrégation, cette instance qui veille sur les 14 000 salésiens du monde entier.
En 2018, le pape François l’a nommé consultant auprès du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, chargé de la pastorale des jeunes, une fonction qu’il occupe encore aujourd’hui.
5. NOUS !
Le père Fabio connait bien la France et la Belgique. Que ce soit comme conseiller général pour la Pastorale des Jeunes ou dans d’autres fonctions, il est souvent venu visiter nos pays, nos œuvres, nos communautés. Lors d’une visite en 2018, il rappelait que « Chaque salésien a écouté Dieu qui nous appelle à servir les jeunes » et nous encourageait à toujours être passionné.
Mercredi, dans l’une de ses premières prises de parole, le P. Fabio a eu une pensée pour les nombreux Salésiens actifs dans les pays où existent des conflits : Ukraine, Palestine, Israël, Liban, Syrie, Birmanie, Soudan, Ethiopie, République Démocratique du Congo… « Ces confrères ont besoin de notre proximité spirituelle, car ils sont là pour témoigner, ils sont les martyrs du nouveau siècle. » Ils « témoignent que, pour Jésus, cela vaut la peine d’être un Don Bosco pour les jeunes d’aujourd’hui. »
Puis il a lancé cette phrase, qui s’adresse à nous : « Priez pour moi et pour ceux que vous élirez au Conseil Général, car nous sommes une communauté, nous sommes frères. »
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