Pour les jeunes d’Ukraine et ceux de Marseille, les bienfaiteurs de la Fondation salésienne Pastré se sont mobilisés
22 octobre 2022
Lundi 17 octobre, l’établissement salésien Pastré-Grande Bastide a accueilli un grand gala de bienfaisance, autour du chef étoile du restaurant L’Epuisette, Guillaume Sourrieu, au profit de l’accompagnement des jeunes dans les quartiers prioritaires de Marseille et le soutien aux réfugiés ukrainiens.
Près de 150 convives avaient pris place pour un repas préparé et servi par les équipes de l’Epuisette et les élèves du lycée hôtelier. Mention spéciale pour cinq anciens élèves, revenus spécialement pour entourer les jeunes Marseillais : le chef sommelier de l’Epuisette Yann Durieux, mais aussi Adrien Lombardo, Damien Cau , Nicolas Cantareil et Fabien Augusto.
Marseille ?
Pourquoi ici, à Marseille ? Parce que l’histoire de la Fondation salésienne Pastré est intimement liée à la ville de Marseille. Elle est en effet née de la rencontre de Jean Bosco, fondateur de la congrégation des sœurs salésiennes, et une famille de riches armateurs marseillais, les Pastré. En 1883, madame Mathilde Pastré donna la Villa Pastré à Don Bosco, en reconnaissance de la guérison miraculeuse de sa petite-fille Marguerite. Aujourd’hui encore, des membres de la famille Pastré sont impliqués dans l’administration de la fondation. Parmi eux, Henri, qui se chargea, ce soir-là, d’accueillir les invités.
Le Valdocco ?
Pourquoi aider le Valdocco ? Créée en 1995, quelques mois après de très violentes émeutes urbaines, de la rencontre d’un collectif d’habitants et de salésiens de Don Bosco dans le quartier de la Dalle à Argenteuil, l’association Le Valdocco compte 9 établissements répartis dans 6 villes entre Lille au nord et Nice, tout au sud. L’idée est simple : aller vers les jeunes dans la rue, les approcher, les accrocher, faire alliance avec eux et les rendre acteurs de leur devenir. Deux mille jeunes sont accompagnés chaque année. Parmi eux, ceux des quartiers prioritaires de Frais Vallon et de La Rose, à Marseille. Ils s’appellent Hicham, Louis, Dina, Délia, Adama… ont entre 11 et 18 ans, certains nouvellement arrivés en France après des parcours migratoires traumatisants, d’autres nés ici mais dont les parents ne parlent souvent pas français. Et pour une majorité reclus dans des quartiers toujours plus enclavés. « Notre ambition à 3 ans est de poursuivre notre travail éducatif spécialisé en maintenant notre valeur ajoutée – un travail de prévention et d’accompagnement à la mobilité dans la dentelle : des petits groupes de jeunes accompagnés par des équipes professionnelles renforcées », expliquèrent Nicole Maillard, présidente du Valdocco, et Bastien Lacolley, directeur de l’antenne marseillaise.
L’Ukraine ?
Et pourquoi aider l’action salésienne en Ukraine ? Les sœurs salésiennes sont installées dans les trois grandes villes du pays, Kiev, Lviv et Odessa, ainsi que dans les pays limitrophes (Pologne, Slovaquie, Moldavie et Roumanie). Elles se sont donc retrouvées en première ligne lors du déclenchement de la guerre. Elles ont aussitôt sollicité Rome. La congrégation, présente dans 97 pays, dispose d’une véritable expertise dans la gestion des crises et des situations d’urgence. Et a mobilisé l’ensemble des provinces et communautés, de par le monde. En cet automne 2022, trois priorités ont été fixées : le défi de l’éducation (faire en sorte d’aider les écoles sur place + permettre des cours dans la langue du pays d’accueil ou, en ligne, en ukrainien) ; le soutien psychosocial aux jeunes (dont beaucoup souffrent des conséquences de graves traumatismes). Et enfin la préparation de l’hiver (les températures peuvent descendre jusqu’à -30 C et certains Ukrainiens vivent dans leur propre maison dont les fenêtres et les portes ont été soufflées par les bombes).
Le bilan
A l’heure du bilan, précisons que cette soirée de gala va permettre de financer quatre chantiers éducatifs de mise en situation professionnelle pour des jeunes de 11 à 18 ans au Valdocco Marseille et va aider les communautés salésiennes d’Europe de l’Est à accueillir des réfugiés ukrainiens cet hiver, avec un montant équivalent au coût de l’installation d’un centre d’accueil de 50 personnes au centre salésien de Różanystok au nord de la Pologne.
Si vous souhaitez soutenir ces deux projets, c’est encore possible, en cliquant ici (déduction fiscale de 66%).
Benoit Deseure