Que fait Luc au Conseil de Vie Lycéenne à l’Institut Lemonnier ?
8 octobre 2015
Luc est Délégué au Conseil de Vie Lycéenne à l’Institut Lemonnier de Caen depuis un an. Le Défi Citoyenneté, cela lui parle. Et pour cause ! A Lemonnier, les jeunes s’engagent à fond. Luc, 17 ans, a partagé son expérience au sein du CVL le 14 septembre devant plus de 100 jeunes des établissements salésiens de la région sud réunis aux Minimes. Plusieurs jeunes se sont appropriés le projet et sont repartis avec l’idée de créer leur propre Conseil de Vie Lycéenne. Les jeunes donnent des idées aux jeunes !
Comment est organisé le Conseil de Vie Lycéenne ? Quels sont les points communs avec la Florida ?
L’organisation est semblable à celle de la République des enfants de la Florida : nous avons un délégué par département. Il y a 3 élèves du lycée professionnels, 2 du lycée général et technologique, 1 du lycée agricole, 1 des BTS, 1 délégué représentant les 3eme et 4 ème et le délégué d’internat.
Comment es-tu devenu membre du Conseil de Vie Lycéenne ?
Il faut d’abord être élu comme délégué de classe. Ensuite il y a deux possibilités : soit les personnes de l’ancien CVL nous repèrent et proposent notre candidature. Soit, on se présente de nous-même au cours de la première réunion des délégués de classe. Ce sont les délégués du CVL de l’année en cours qui élisent en octobre les nouveaux membres du CVL.
Quels sont vos domaines d’action ?
Notre rôle principal est de proposer des idées pour améliorer la vie au sein du lycée. Nous en discutons entre nous sur le temps de midi en déjeunant. Nous vérifions qu’elles sont cohérentes et faisables avant de les présenter au sein du Conseil d’établissement. Nous organisons aussi la fête de l’établissement (c’est la seule tache qui nous est imposée) et assistons aux Conseils de discipline.
« Le directeur dit : » Les délégués ce sont mes adjoints » »
Tu peux donner un exemple de projet ?
Par exemple, nous avons fait un projet d’embellir un des murs du lycée avec les logos de chaque filière. L’idée est que nous nous connaissions mieux entre nous. Nous avons pensé au flocage, avec une matière indestructible.
Vous avez également eu l’idée de créer des T-shirt pour une action solidaire ?
Oui. nous avons utilisé le logo de l’Institut Lemonnier et nous avons imprimé la phrase de Don Bosco Da Mihi animas. On voulait faire comme les Universités américaines qui utilisent souvent des citations grecques ou latines. Nous les vendons à 7euros et reversons les fonds au Restos du Cœur.
Cela marche bien ?
Cela marche bien auprès des Anciens élèves ou des parents d’élèves. Par contre auprès des élèves, moins bien : ils sont gênés de porter quelque chose qui leur fait penser au lycée. On a quand même obtenu 400 euros. On est déjà fiers de nous. Pour vendre mieux, on a eu l’idée de proposer un couplage vente : photo de classe plus T-shirt.
Tu assistes également au Conseil de Discipline.
Comment cela se passe ?
Cela dépend. Je peux défendre l’élève par rapport à certains adultes. Je peux aussi lui poser des questions. Lui demander par exemple : si tu pouvais changer quelque chose, qu’est-ce que tu ferais ?
Tu m’as dit qu’il y avait 40 ou 50 conseils de discipline par an. C’est beaucoup. Non ?
Oui, mais à l’Institut Lemonnier, le Conseil de discipline n’est pas une sentence mais une aide pour l’élève.
Ce rôle de délégué change quelque chose en toi ?
Cela change beaucoup parce que j’en viens à m’intéresser aux problèmes des autres. Quand on est en conseil de discipline et qu’on rentre dans l’intimité des problèmes des autres élèves, on relativise un peu ses propres problèmes.
Cela te donne une place dans le lycée qui n’est pas toujours facile à vivre ?
Oui. Certains élèves ont tendance à nous considérer comme des lèches bottes. C’est un des risques de l’activité. Il y a même un élève qui a fait passer l’idée que l’on était payé !
De façon générale, c’est valorisant comme rôle ?
Oui et non. J’ai envie de motiver les élèves, mais pas seulement pour assurer mon rôle mais pour qu’ils soient actifs dans la vie de l’établissement. Pour qu’ils participent plutôt que rechigner ou passer leur temps devant les jeux vidéos.
Le directeur dit : « les délégués ce sont mes adjoints ». Cela nous fait énormément plaisir de voir à quel point M Gouilly compte sur nous. A chaque fois qu’on a une idée, il se demande quelles sont les solutions pour qu’on puisse la réaliser. Cela nous a touché l’an dernier de voir à quel point il croyait en nous.
Une réussite qui t’a marqué ?
La fête du lycée que nous organisons. (C’est une mission confiée au CVL par le directeur.) Avant, c’était le jour où les élèves pouvaient sécher. Pour éviter cela, on a réduit la fête à une demi-journée et on a mis en place un système de prix. Les idées des activités viennent des jeunes eux-mêmes. On a transformé la fête du lycée en compétition sportive géante. Pour motiver les garçons (il y a seulement 50 filles dans le lycée), il faut un esprit de compétition !
Une difficulté ?
La plus grosse difficulté, c’est de motiver les jeunes à participer à des activités qui sont organisées par le lycée. On a du mal à montrer que cela peut être bien, ils sont réticents par rapport au fait, qu’il y a un coté catho. Par exemple la marche du Mont St Michel, c’était très bien. On peut faire de belles rencontres. On peut réfléchir. Il y a en a qui pensent qu’on va les endoctriner dans une secte. Moi qui ne suis pas croyant, je participe à tous les trucs qui sont proposés. Cela étonne les parents.
Y a-t-il un projet qui te tient vraiment à coeur ?
Oui, j’ai un projet énorme qui me tient à coeur. C’est l’ECS : Echange Culturel Salésien. L’idée est de créer des liens entre les établissement salésiens. C’est à dire, proposer aux établissements de France, de Belgique ou d’ailleurs de créer des passerelles, de faire se rencontrer les élèves. J’espère que d’autres jeunes seront intéressés !
propos recueillis par Hélène Boissière-Mabille
8 octobre 2015
DEFI CITOYENNETE 2025
Luc, 17 ans, est vice président du CVL. Il est actuellement en terminale, en électro technique. Il se prépare à entrer en BTS, CRFA, conception des automatismes.
Comment s’approprier le Défi 2025 dans nos établissements ?
Luc est intervenu à Lyon le 14 septembre lors de la rencontre des jeunes des établissements de la région sud. Il a expliqué son rôle aux cotés des jeunes de Sévigné (Marseille), de la fondation du Bocage (Chambery) et de Pressin.
A l’issue de cette journée, deux jeunes des établissements scolaires de Nice et de Lyon ont choisi comme axe d’action citoyenne cette année, la création d’un Conseil de Vie Lycéenne dans leur établissement.
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