Le lien avec la nature chez Don Bosco, hier et aujourd’hui
17 août 2017
En visite à La Navarre où on faisait appel à lui pour reprendre un orphelinat, Don Bosco s’est penché pour prendre une motte de terre, la pétrir, la respirer, et déclarer : « c’est une bonne terre pour la vigne ». Don Bosco avait des réflexes de paysan travailleur de la terre. Aujourd’hui, le réseau international des écoles agricoles salésiennes est en pleine croissance et poursuit cette inspiration.
Dès son plus jeune âge Don Bosco prend conscience que la nature est pleine de ressources. Il cueille des champignons, ramasse des fougères et des racines pour fabriquer des teintures et les revend au marché afin de s’acheter les accessoires pour ses tours de magie. A l’âge de dix ans, il apprivoise un merle, qu’il fait parler. Lorsqu’il perd le goût de vivre, après la mort de son grand ami Louis Comollo, c’est le pain et le vin de sa colline natale apportés par sa mère qui lui rendent ses forces et son énergie vitale.
Pour Don Bosco, le travail du paysan ennoblit la nature
Il ne faut pas demander à Don Bosco la sensibilité de notre époque, parfois teintée de romantisme, qui sacralise la nature sauvage intouchée par l’homme ; pour lui, le travail du paysan ennoblit la nature. La relation de Don Bosco à la terre a les caractéristiques du système préventif. Pour donner le meilleur d’elle-même, elle a besoin d’un paysan-éducateur qui se fait proche, et respectueux. Il connaît sa terre, car il l’écoute en toutes les saisons. Il souffre avec elle lors de la sécheresse, il lui fait fête lorsqu’il foule les grappes de raisin. Chaque parcelle de terre a un nom et une personnalité. Quand on parle de l’amour du paysan pour sa terre, ce n’est pas une image, c’est l’amorevolezza, l’amitié chaleureuse et reconnaissante.
Un réseau international agricole salésien, équitable et solidaire
Si l’on connait le réseau des établissement agricole salésien en France, le réseau international l’est moins. Il est pourtant en pleine expansion.
Les écoles agricoles salésiennes professionnelles et universitaires sont nombreuses dans le monde. Un réseau important se met en place, créé lors de l’expo universelle de Milan en 2015. Le Docteur Daniel Ormeno, argentin, coordonne l’association « Enseignement et Développement de l’Agriculture – Ecoles de Don Bosco ». Les échanges actuels concernent le Lycée agricole salésien de Ressins, pour la France, l’école de Lombriasco en Italie, l’Ecole supérieure de Linares au Chili, la faculté d’œnologie de Rodeo del Medio en Argentine dont les facultés agraires des universités de Turin et d’Asti sont partenaires. Des échanges « Erasmus » sont prévus. Les orientations sont au « développement durable » et à la conservation des ressources du terroir.
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