Spectacle Avec Marie, par des élèves de l’ESTIC : « Ce qui me plaît le plus, c’est surtout quand un jeune trouve sa place au milieu de nous »

Pendant la période de Noël et du nouvel an, les élèves de l’établissement salésien ESTIC de Saint-Dizier (Haute-Marne), ont joué le spectacle « Avec Marie », sur la vie de la Sainte Vierge, accompagnés par Sylvie Chablin et Rodolphe Fior, animateurs en pastorale. Rodolphe Fior revient avec nous sur cette aventure marquante.

Rodolphe Fior

DBA : Comment vous est venue l’idée de ce spectacle ?
Rodolphe Fior : J’étais habité par les 200 ans du songe de Don Bosco, et j’avais en tête l’idée d’un nouveau spectacle sur le thème de Noël. En effet, depuis deux ans, nous proposons des activités sur la paroisse de Saint-Dizier, autour du projet Église ouverte : pendant tout le temps de l’Avent, nous accueillons des visiteurs, croyants ou non.
Je voulais aussi proposer aux jeunes, de les réunir autour de Noël, et autour de la Vierge Marie, qui est une figure éducatrice importante ! Elle est une figure dans mon rôle d’éducateur. Et un matin, j’ai eu l’idée de ce spectacle ; en tant que croyant, je crois que c’est de l’ordre de la grâce !

DBA : Comment s’est déroulé la préparation ?
Je voulais un spectacle très féminin, où l’on découvre la Vierge Marie de son enfance jusqu’à l’entrée du Christ dans sa vie publique. Il y a différentes naissances : la relation très forte entre la Vierge Marie et Dieu, l’accueil du don de Dieu, et la naissance du Christ et son enfance, où il grandit humainement et spirituellement. Elle a bien sûr toujours une place très importante.
Je me suis inspiré de l’ouvrage Marie de Nazareth du père Guillaume de Menthière, théologien et grand connaisseur de la tradition juive ; on y découvre la Vierge au début de sa vie, dans son service au Temple, et lorsqu’elle est veuve et que le Christ débute sa vie publique.Les lycéens – près de 500 jeunes – ont été réunis pour être informés du spectacle. Nous cherchions des narrateurs, des musiciens pour mettre en musique ce spectacle, et des jeunes pour interpréter les personnages.

Des jeunes ont adhéré à ce projet : c’était magnifique, d’autant plus que beaucoup ne sont pas croyants ! Cela a été une aventure artistique, humaine et spirituelle. Les jeunes sont très fiers d’eux – et ils ont raison ! – car dans la partie narration, enregistrement et figuration, il sont réussi l’aventure et ont dépassé leurs craintes et leurs difficultés.

Par le fait d’appartenir au réseau salésien, nous avions la chance d’avoir Mathéo Coche, étudiant en deuxième année à l’école de cinéma DBIMA (Don Bosco International Media Academy, situé à Paris). Il s’est chargé des enregistrements, avec le matériel prêté par DBIMA. Il a réalisé un travail énorme et formidable !

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DBA : Quel est votre plus beau souvenir de cette aventure ?
Mon plus fort souvenir est celui de l’enregistrement du dernier tableau, avec les musiciens : c’est le moment de la mort de Saint Joseph, un moment de tristesse, mais où la relation à Dieu le Père se fait de plus en plus forte. Et les jeunes ont commencé à dialoguer en musique. J’étais très ému, car j’avais l’impression de voir le Christ dialoguer avec son Père.

DBA : Vous vous occupez de la pastorale de l’établissement salésien de Saint-Dizier. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le contact avec les jeunes ?
Cela fait plus de 20 ans maintenant que je suis adjoint à la pastorale scolaire à l’ESTIC de Saint-Dizier. Ce qui me plaît le plus, c’est surtout quand un jeune trouve sa place au milieu de nous. On les voit grandir, prendre confiance en eux, s’émerveiller, et c’est notre joie, à tous ceux qui participent à l’aventure.

Propos recueillis par Blandine LELTÉ