Ukraine : les sœurs salésiennes, elles aussi, en première ligne
2 avril 2022
Les Filles de Marie Auxiliatrice (FMA) sont elles aussi en première ligne dans la gestion de l’urgence ukrainienne, dans leurs activités dans les institutions en Ukraine, mais aussi aux frontières et dans l’accueil des réfugiés qui arrivent dans les pays voisins.
Sœur Anna Zainchokovska est ukrainienne et était directrice de l’école de Kiev lorsque la guerre a commencé. Le début des bombardements l’a surprise à Odessa alors qu’elle était au domicile familial pour s’occuper de sa mère pendant quelques jours. « Elle est très âgée et nous avions quelques jours de vacances. J’en avais profité pour être avec elle« , raconte-t-elle.
L’école salésienne de Kiev a fermé ses portes, mais les professeurs continuent d’enseigner en ligne. Une sœur s’est occupée de sa mère dans un autre endroit, plus calme pour l’instant, et sœur Anna s’est rendue en Pologne. Dans la maison salésienne de Przemysl, tout près de la frontière ukrainienne, les Filles de Marie Auxiliatrice accueillent près de 30 réfugiés ukrainiens. Avec sœur Dorota, directrice de la communauté, elle montre sur cette photo les cadeaux que les enfants de la ville polonaise ont apportés à la maison pour les enfants réfugiés.
Sœur Anna est très claire sur son engagement en Ukraine et sur ce qu’elle va faire très prochainement : « Je vais me reposer quelques jours, puis je me rendrai à Bratslav, dans le centre de l’Ukraine, pour m’occuper de la population déplacée, qui a besoin de beaucoup d’aide« .
Rappelons que les sœurs salésiennes sont installées dans trois grandes villes du pays, Kiev, Lviv et Odessa.
En Slovaquie
La mobilisation est aussi très forte dans d’autres pays voisins. Ainsi, de Slovaquie, la provinciale, sœur Monika Skalová, souligne que les sœurs tentent à la fois d’accueillir dans leurs maisons et d’être présentes aux frontières afin d’aider dans les traductions et pour le service concret, en particulier envers les enfants, épuisés par les longues attentes.
Un film-vidéo a d’ailleurs été réalisé avec le témoignage de trois sœurs slovaques, présentes à la frontière, sœurs Ellen, Martina et Lamiya dans le cadre d’un volontariat de huit jours, fin mars. « J’ai vu l’incroyable dévouement des gens, des bénévoles qui sont ici – des jeunes, des personnes âgées, des médecins, des militaires, des policiers, beaucoup de gens – chacun aide autant qu’il peut. Je sais que tout le monde ne peut pas être ici, mais je pense que tout le monde peut aider là où il est », souligne sœur Martina. Et de reprendre cette phrase du pape François il y a quelques jours : « Ne nous lassons pas d’accueillir généreusement, comme nous le faisons : non seulement maintenant, dans l’urgence, mais aussi dans les semaines et les mois à venir ».