Sœur Catherine Fino sur RCF : « Surmonter la violence avec Don Bosco »
14 janvier 2022
Chaque mercredi matin, RCF diffuse sur ses ondes nationales la chronique des Salésiens. Cette semaine, soeur Catherine Fino, salésienne de Don Bosco, théologienne à l’Institut Catholique de Paris, nous propose : « Surmonter la violence avec Don Bosco »
De tous côtés, je suis frappée par la banalisation de la violence. Ce sont les jeunes étudiants de notre faculté qu’il faut recadrer pour des faits de harcèlement. C’est un article qui me fait découvrir l’ampleur des dérives éthiques dans l’usage des drones militaires. Ce sont les manifestations débordées de manière récurrente par des violences urbaines. La banalisation de la violence est d’abord la banalisation de l’insécurité. Et dans un monde insécure, les jeunes sont éduqués à se protéger contre le racket ou le harcèlement. Mais vers qui se tourner quand le monde des adultes est fait d’abuseurs ou de victimes potentielles, ceux et celles qui n’ont pas su se défendre ? Certains, ceux qui ont le moins confiance en eux, préfèrent choisir leur camp d’avance et « hurler avec les loups ». D’autres veillent à se faire remarquer le moins possible, de peur de devenir « le maillon faible ».
Comment un adulte peut-il renverser cette spirale de violence et restaurer la confiance ?
Don Bosco a acquis la confiance des jeunes en leur faisant confiance : tu peux dormir ici ce soir, mais ne pars pas avec la couverture ! Peux-tu aller acheter le pain ? Et le gamin qui n’en revenait pas, vu sa réputation de bandit, se voyait invité à aller récupérer le porte-monnaie commun dans la chambre de Don Bosco ! Ou encore le plus grand désigné pour surveiller la salle d’étude, « comme s’il était Don Bosco », et : « Je compte sur vous pour rester silencieux ». Il devient possible de vivre la confiance, de découvrir qu’on ne peut y arriver qu’ensemble. La confiance réciproque est un bien commun qui exige une attention de tous les instants.
Mais que faisait Don Bosco pour canaliser la violence ?
Don Bosco mobilisait toutes les énergies pour des projets stimulants à suffisamment court terme pour ne pas se décourager. Les jeunes allaient de fêtes en fêtes, ou plutôt de préparatifs de fêtes en préparatifs de fêtes. Les concours permettaient aux sportifs de se défouler. Et pour apprendre à s’exprimer par les mots plutôt que par les poings, le théâtre servait d’école d’éloquence, d’expression et de culture générale pour savoir nuancer son point de vue, donner son opinion sans blesser son interlocuteur, et ainsi de suite…
Il reste que ces jeunes avaient déjà été formés à la violence plutôt qu’à la douceur salésienne.
François de Sales était un coléreux qui a appris à se maîtriser. Don Bosco n’a eu qu’à reprendre sa recette. Il faut s’exercer à la douceur quand tout va bien. Par exemple, s’exercer à la lenteur dans les gestes quotidiens, maîtriser le rythme de sa voix à la chorale. C’est la sagesse des montagnards : il faut partir doucement si l’on veut réussir à monter jusqu’au sommet ! A force de poser de petits actes de confiance et de douceur dans les moments calmes, on apprend à maîtriser sa peur et sa colère et faire confiance dans les tempêtes de la vie.
Catherine Fino
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