Volontariat à Madagascar : Rencontre avec Justine, volontaire VIDES | RCF
15 novembre 2024
Chaque année avec le VIDES (sigle italien qui se traduit par Volontariat International Femme Éducation Développement), plusieurs jeunes partent en France ou dans le monde pour effectuer du volontariat et épauler les salésiens et salésiennes de Don Bosco dans leur mission d’éducation et de soutien aux jeunes. RCF a rencontré Justine, qui revient de son volontariat à Madagascar.
Justine, jeune belge engagée dans des mouvements salésiens, voulait, depuis toute petite, partir en voyage humanitaire : « Cela avait du sens pour moi de partir avec une association qui partage les mêmes valeurs » explique-t-elle au micro de Luc et Bénita, de l’émission Missions surprises. « J’avais demandé à partir en dehors de l’Europe, pour découvrir quelque chose de différent… et il y avait de la demande à Madagascar ! »
Pendant un an, partageant son quotidien avec les sœurs salésiennes, la jeune fille partage aussi leur mission éducative : sur place, elle donne des cours de français dans un centre de formation professionnel à des adolescents et jeunes âgés de 12 à 20 ans, qui est la deuxième langue parlée dans le pays, après le Malgache. « J’ai aussi donné des cours particuliers de français et d’anglais aux aspirantes, qui souhaitent devenir sœurs, et tous les dimanches j’étais à l’animation de l’Oratorio, où les jeunes de tous les âges peuvent venir pour faire des activités. » Kinésithérapeute de formation, elle s’occupe aussi de la prévention dans un dispensaire. Entourée de 3 autres volontaires, elle occupe son temps libre à découvrir cette île de l’océan Indien, et apprends à s’adapter à une nouvelle culture. Un vrai défi : « C’était la première fois que je quittais ma famille, pour une durée aussi longue ! Dans les 3 premiers mois, les émotions étaient très fortes, mais après, on est un peu plus sûr de soi ».
Parmi les moments forts qu’elle a vécu sur place, elle se rappelle : « Je pense à un homme qui a fait un AVC ; je l’ai pris en charge une fois par semaine pour la rééducation. Il pensait qu’il ne serait plus jamais autonome, mais en quelques mois il a compris qu’il pouvait encore faire plein de choses, et il a repris goût à la vie. » La pauvreté, que l’on voit partout, l’a aussi marqué. Le fait de vivre dans une communauté de sœurs aussi, car cela a renforcé sa foi : « J’avais envie de participer à la messe du matin et aux vêpres ; le fait de prier tous les jours fait vraiment prendre conscience que c’est important de s’arrêter et de tout remettre à Dieu. C’est important de le mettre au centre de sa vie ».
Revenue en Belgique, elle invite les jeunes qui hésitent à partir en voyage humanitaire à franchir le pas, à « donner, mais à recevoir encore plus ! »