5/7-Marc 6, 30-44, les pains partagés.
7 février 2013
5/7-Marc 6, 30-44, les pains partagés.
Avec Jésus, la parole nourrit… Mais, au fait, comment nourrit-elle ? Exemple : moi. Je ne parle pas, je bavarde. Je me répète, je tourne autour du pot, je me mélange les pinceaux… Alors que parler, c’est infiniment neuf, percutant, ajusté. La vraie parole, c’est-à-dire la parole vraie, est marquée d’infini, elle vient de loin, jaillit soudain et déborde, reflet d’un mystère insondable : « Moi, j’ai pu dire une chose pareille ? »
Jésus connaît ce mystère, il le respire et le transpire. Il lui tend les cinq pains et les deux poissons, qui s’en imprègnent et en deviennent parlants. Puis il les rompt et les donne pour que les disciples les donnent : la Parole devient un fleuve indomptable que rien n’arrête. Par Jésus, le « mot du jour » devient « pain du jour ».