Au feu de l’amitié
7 mars 2013
Quand on fait une céramique, on prend une terre particulière, on lui donne une forme, on tourne et on fait un vase, par exemple. Puis, on le met dans le four. Quand il est cuit, c’est le même vase, on n’a pas rajouté un gramme de terre, la forme n’a pas été changée, mais il a une autre couleur, il est plus solide, et quand on le frappe, il émet un beau son.
C’est l’expérience de toute amitié : elle nous transforme, mais c’est pour nous permettre d’être enfin nous–mêmes. Tant que nous n’avons pas été vraiment rencontrés, aimés, nous ne sommes pas provoqués à donner le meilleur de nous-mêmes…
La rencontre d’une autre spiritualité ne nous dénature pas, mais elle fait apparaître des potentialités qui, autrement, seraient peut-être restées non développées.