Aucun prophète
22 janvier 2013
Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. Cette phrase de Jésus est devenue un proverbe. Elle dit la difficulté pour quelqu’un d’être entendu par ses proches. On lui dénie la légitimité à remettre en cause des manières de faire, de vivre ou de penser, qui ont toujours existé. On souhaite le « remettre à sa place » lorsqu’il prétend proposer de la nouveauté, ou interroger les habitudes. Le « prophète » maltraité est souvent rejeté, voire mis à mort.
Pourtant, notre monde n’a-t-il pas besoin sans cesse de prophètes qui viennent poser les questions que nous jugeons gênantes, nous demander de rendre compte de nos choix ? Sans cela, nous risquons le ronron d’un confort bien tranquille où nous croyons pouvoir demeurer. Ecoutons ces voix qui nous inquiètent, qui nous dérangent et nous provoquent à inventer la proximité et la fraternité.