De l’Alpha à l’Omega | Vendredi Saint
29 mars 2024
De la crèche au crucifiement,Dieu nous livre un profond mystère, De la crèche au crucifiement, Il nous aime inlassablement. Parcourons avec toi, Seigneur ta vie, dans son unité jusqu’aux dernières heures. De l’Alpha à l’Omega.
Méditation sur le Vendredi Saint.
- Jésus prend son dernier repas avec ses disciples
[Les bergers] découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.(Luc 2.16)
Jésus, tu nais à Bethléem (la maison du pain) dans une mangeoire.Que de signe ! Oui tu te fais nourriture. Dès la naissance tu es prêt, et fait, pour te donner. C’est ce que tu feras toute ta vie et jusqu’au bout.
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! » Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : « Prenez, mangez : ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous,car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés. (Matthieu 26, +/- 19-27)
Seigneur, donne à chacun de nous, d’oser aimer. Aide-nous à te prier, à te faire confiance car sans Toi, nous ne pouvons aimer. Donne-nous de découvrir toujours plus le don que tu nous fais dans ton eucharistie pour devenir pain à notre tour.
- Jésus est condamné à mort
Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. (Matthieu 2.13)
Du début à ta fin terrestre, tu poses problème Seigneur. Ton amour sans limite, qui déplace les lois, pour plus de vie, dérange les puissants du monde et attire les faibles, les exclus, les mal jugés.
Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. » Ce Barabbas avait été jeté en prison pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.Mais ils vociféraient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! ». Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. » Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient.Alors Pilate décida de satisfaire leur requête.(Luc 23, 18-24)
Prière: Seigneur, donne à chacun de nous, d’oser aimer. Aide-nous à enlever les étiquettes que nous collons sur les personnes, à nous ouvrir à ceux qui ne nous attirent pas, à nous laisser déplacer.
- Jésus est dépouillé de ses vêtements
Vous trouverez un nouveau-né emmailloté dans une mangeoire.(Luc 2.12)
Dieu, tu décides de venir au plus près de nous, de te faire homme. La Vierge Marie t’habille certainement avec ce qu’elle a dans son maigre bagage. Des années après te voilà peu vêtu, non par pauvreté de ta situation mais par l’humiliation des autres.
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.(Jean 19, 23-24)
Prière: Seigneur, donne à chacun de nous, d’oser aimer. Aide-nous à arrêter la parole négative, la violence avant qu’elles ne sortent de notre bouche. Fais de nous des bâtisseurs de paix.
- Jésus est crucifié.
Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »(Luc 21-22) Petite pause. Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ;c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.(Jean 1,26-28)
Jésus, Tu es au milieu, parmi, du début à la fin de sa vie publique. Tu es au milieu des premiers mais les premiers à tes yeux, les pécheurs. De ton baptême à ta mort.
Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche.
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » (Luc 23, +/-[1] 32-43)
Prière: Seigneur, donne à chacun de nous d’oser aimer. A sentir la brebis, comme dit le pape François. Aide-nous à avoir le courage de nous salir pour le bien, d’être, plutôt que du paraître quitte à être mal jugé par l’homme. Peu importe le qu’en dira-t-on, l’important est le qu’en dira Dieu.
- Jésus meurt sur la croix
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » ( Luc 2,46-49)
Jésus, le fil rouge de ta vie est de faire la volonté du Père. De la naissance à la mort. Dans tous les moments importants, tu te retires pour le prier. Faire sa volonté, voilà ta mission.
Puis Jésus s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en disant : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. »
Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance,(Luc 22, 41-44)
C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.( Luc 23,44-46)
Seigneur, donne à chacun de nous, d’oser aimer, c’est à dire être dans la Vie, faire ta volonté, qui est profondément la nôtre. Apprends-nous à lâcher nos sécurités.
- Jésus est déposé de la croix
Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur se présenta devant eux et leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple. »
Ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.( Luc 2 +/-[2] 6-16)
Jésus, fils de Dieu, l’attente messianique est grande avec toute l’histoire des prophètes mais ce sont les exclus qui t’accueillent, les bergers. Ton arrivée sur terre est tellement incroyable, un petit bébé sur les routes qu’il n’y a pas de place pour toi. Cela sera le cas toute ta vie. Pas de pierre où reposer ta tête. Même à la fin pas de tombeau prévu. Pas de place pour toi !
Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus.Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette.Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé,et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Matthieu (27. 57-59)
Seigneur, donne à chacun de nous, d’oser aimer. “Il ne suffit pas que les jeunes soient aimés mais qu’ils se sachent aimés”. Ouvre-nous à l’Esprit-Saint pour que nous trouvions de nouveaux chemins afin que chacun trouve sa place, se sente aimé. Petits et grands que tu mets sur nos routes. Donne-nous d’être des passeurs de lumière même dans la nuit,des passeurs de joie des passeurs de Toi.
Sœur Anne MEJAT
Salésienne de Don Bosco
Communauté de Lille