Être au croisement | Cinquième dimanche de carême

Dans l’évangile de ce jour, Jésus-Christ tu nous dis : « ‘quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.’ » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir ».

La Croix, ce signe « élevé de terre », à la fois vertical vers le Père du ciel et horizontal vers les Hommes de la terre. Pas d’opposition mais au contraire, un croisement. Le Christ est au croisement. 

Seigneur, Tu relies Ciel et Terre, Dieu et les Hommes. Tu es Dieu et Homme. Le fameux Je suis, premier nom de Dieu dans la bible. Seigneur, tu relies les Hommes. Tu as fait ça toute ta vie et l’Évangile de saint Jean nous le montre :
« Il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque.
Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée,
et lui firent cette demande : ‘Nous voudrions voir Jésus.’
Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. »

Au début de ce même Evangile, voilà une autre scène :
«  [Jean] Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : ‘Voici l’Agneau de Dieu.’
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. André […] était l’un des deux disciples qui avaient […] suivi Jésus.
Le lendemain, Jésus décida de partir pour la Galilée. Il trouve Philippe, et lui dit : ‘Suis-moi.’
Philippe trouve Nathanaël et lui dit […] ‘Viens, et vois.’ »

La vie publique du Christ a passé. Philippe et André sont là, fidèles, mais, d’appelés, les disciples passent à appelants. Ils sont reconnus par d’autres qui, en plus, ne sont pas juifs. L’universalité du message du Christ passe par eux. De disciples de Jésus, ils deviennent des disciples missionnaires. C’est ce qui est demandé à chacun de nous : de passer d’« appelé » à « appelant ».

Seigneur donne-nous d’être les Philippe et André de notre temps, qui aiment les Hommes, le monde dans lequel ils vivent, et qui témoignent de cet amour qu’ils reçoivent du Christ. Soyons nous aussi au croisement entre Dieu et les hommes pour tous les attirer à toi. Pour cela, il nous faut être aux croisements des rues, des chemins, des cours d’école, des paroisses, des familles, des camps de jeunes…

Sœur Anne Méjat
Salésienne de Don Bosco
Communauté de Lille