« La paix soit avec vous ! »

Jésus fait irruption au milieu des Apôtres, au soir de Pâques. Il a besoin de rassurer les disciples par l’expression simple d’un « bonjour » « Shalom ». Mais d’où vient ce bouleversement des amis de Jésus, là où on attendrait une manifestation de joie ?

« Super, tu es de nouveau au milieu de nous ! »

La présence du Christ ressuscité ne serait-elle pas perçue comme celle d’un étranger dont on ne sait ce qu’il peut nous apporter ? Le Jésus de Pâques, n’est-il pas une présence qu’il faudrait apprivoiser ? Ce serait comme s’habituer à voir dans la nuit ; comme apprivoiser la nuit.

L’accueil du « Vivant » ne nécessite-t-il pas d’apprivoiser en nous ce qu’il y a de vivant pour que l’étrangeté du Christ ne soit pas une surprise ? Ne nous faut-il pas rechercher en nous ce qui est de la « même nature » que ce Jésus, fils de Joseph, le Nazaréen ?

Et si la reconnaissance du Christ passait par notre propre reconnaissance ?