Le bénédicité
11 février 2018
Les scouts de France ne manquent pas le bénédicité avant le repas. Je m’émerveille de leurs talents d’inventivité pour ce rite fort joyeux pour eux, chanté par tous les temps. On commence quand toute la troupe a été servie. Personne ne commence à manger avant, bien sûr !
Je pense à Saint Paul : « Frères, tout ce que vous faites : manger, boire, ou toute autre action, faites-le pour la gloire de Dieu » ICo 10, 31.
Quand les repas permettent, souvent, le défoulement inconscient de nos instincts primaires, il est bon d’élever le débat… C’est dans le partage du pain qu’on devient « compagnon » ! Même les nouilles collantes arrosées d’un torrent de concentré de tomate peuvent être le tremplin d’une communion plus large. Le génie de l’éducateur est bien de permettre ces passages. Plus tard, qui sait, le bénédicité célébré dans des voix discordantes permettra de préférer la table qui rassemble par rapport à la logique du « self man made » : les membres d’une même famille prélève dans le réfrigérateur la portion nécessaire à leur besoins, chacun selon son horaire. À des heures différentes.