L’histoire de 3 petites grenouilles
17 mai 2020
En cette période, je pense à l’histoire de ces 3 petites grenouilles. Pour ceux qui la connaisse, pardon car je la raconte un peu à ma manière.
3 petites grenouilles, donc, qui rêvent d’aventure et meurent d’envie de quitter la marre. Un bond, deux bons, trois bons, et hop, les voilà parties. Elles arrivent à la clôture d’une ferme. Et là attend un large et haut pot. La curiosité les pique. Un bond, deux bons, trois bons et hop, les voilà à l’intérieur. Mais notre récipient est rempli à moitié de lait. Toutes trois se mettent alors à nager avec énergie.
Le temps passe. L’une d’entre elle, trop lasse, n’a qu’une envie, s’arrêter. Les deux autres la motive. Mais rien n’y fait. Elle se dit qu’elle ne s’en sortira jamais. Ses forces l’abandonnent et se noie.
La seconde, une cérébrale, se met à faire des calculs savants, tout en nageant. Elle sait qu’elle s’en sortira grâce à la science ! Mais voilà que préoccupée par ses calculs de distance et de bond, elle en oublie de nager et finit par se noyer.
N’allez pas croire que notre dernière petite grenouille reste indifférente à la disparition de ses deux amies. Mais dans son malheur et sa peine, ce petit être fragile redouble d’énergie. Ses petites pattes nagent, nagent, si bien que le lait se transforme en beurre. Et de cette base solide, un bon, deux bond, trois bons, et hop, la voilà sauvée et hors du pot.
Je ne condamnerais ni l’une, ni l’autre de nos trois petites grenouilles. Elles ont fait ce qu’elles pouvaient avec toutes leurs capacités, tous leurs talents, toute leur énergie.
Ne tirons-nous pas les leçons des expériences vécues ?
Et qui peut prétendre présager de l’avenir ?
Ces 3 petites grenouilles ressemblent étrangement à notre humanité. Et dans cette période bien compliquée, nos repères sont perturbés. C’est bien la première fois, de mémoires d’historiens, que toute l’humanité est mise en confinement.
Certains se désespèrent et pensent que « tout est foutu ». D’autres pensent avoir la solution par la science. Enfin, il y a en a beaucoup qui affrontent, font comme ils peuvent et mobilisent toute leur énergie dans un grand inconnu.
Mais dans toute cette agitation, certains y vont de leur petit mot. Hélas, pas le petit mot à l’oreille de Don Bosco qui élève et qui invite notre corps à se mettre debout, notre cœur à vibrer, notre intelligence à s’émerveiller, notre âme à célébrer.
Ne nous laissons pas gagnés par la critique facile et la division. Comptons les uns sur les autres. Privilégions tout ce qui peut unir, relier comme Dieu serre et embrasse notre humanité.
Laissons-nous gagnés par son souffle d’amour, armés de l’esprit de patience et de concorde. Et place à l’inattendu avec toute la paix possible !
Portez-vous bien !
Rodolphe Fior