Présent à mes côtés
1 novembre 2014
« Un prêtre, l’abbé Jean Louis Régis, trente deux ans, de St Germain en Laye, a fait une chute mortelle en effectuant l’ascension de la Barre Noire, dans le massif des Ecrins. Son compagnon de cordée n’a été que légèrement blessé. » C’est par cette dépêche de l’AFP que j’appris, en juillet 1978, la mort de mon ami Jean Louis, avec qui j’avais fondé le Point 81, l’aumônerie des jeunes du technique. C’est fou ce qu’il a appris au jeune étudiant un peu timide que j’étais alors. Il m’a initié au travail de rue, à la sortie des lycées, à l’accueil des jeunes marginalisés. Que de kilomètres parcourus ensemble sur sa moto ! Ensemble, on devait fonder une équipe d’éducateurs de rue à Chanteloup-les-Vignes, et voici qu’il me laissait seul à réaliser ce projet. Seul ? pas vraiment, car je sais combien il ne cesse d’être présent à mes côtés. La mort ne signifie pas la fin de la relation qui nous unit au défunt.