Sénilité
31 mars 2017
Un vieillard blond, cheveux fixés en lourde volute, dents éclatantes et sourire féroce, cravate rouge sang sur une chemise d’un blanc étincelant, vocifère et gesticule. Il ne connaît que les mots de haine, de mépris, de rejet, de moquerie. Il croit sans doute que l’autorité consiste à effrayer.
Il décide, beaucoup, et vite. Trop. Il a oublié, ou il n’a pas appris, que les institutions qui l’ont mené là où il est sont parmi les plus démocratiques. Et que, tout de suite, la vigilance a été de mise. Ses décisions et ses choix ne sont pas toujours entérinés. Alors le vieillard se fâche, en 140 caractères.
Depuis qu’on sait qu’il ne sait pas, il fait moins peur.
Espérons qu’un jour le vieillard s’ennuiera, ou fera une très grosse erreur, et retrouvera les ors de son palais.