Un geste fort du Maître | Troisième dimanche de carême
3 mars 2024
« Rends-toi humble, fort et robuste »
— Parole de la Sainte Vierge Marie à saint Jean Bosco, lors du songe qu’il fit à 9 ans
« Comme la Pâque juive était proche,
Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés
les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple,
ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
— Jean 2, 13-16
Pourquoi Jésus s’en prend-il tant aux changeurs et aux vendeurs ?
S’il y a une chose que Jésus ne peut accepter, c’est de réduire la Foi à un échange entre l’offre et la demande, à un marché du sacré où l’on achète et vend le salut. Jésus se met tellement en colère parce que tout cela déforme le visage de Dieu, le transforme en comptes d’apothicaires qui pèsent sur sa divine balance les mérites, les offrandes, les sacrifices et les mortifications du peuple. Jésus annonce un Dieu différent et proclame la beauté sublime de la gratuité et de l’amour qui libère de l’esclavage du mérite.
La conversion urgente que nous devons tous vivre en ce temps de carême est précisément celle-ci : passer du Dieu-comptable à l’Évangile de la grâce, des chaînes du mérite à la liberté de l’amour. C’est seulement ainsi que nos tombeaux moisis pourront éclater et que resplendira en nous la beauté du Ressuscité.
Père Hubert Geelen
Salésien de Don Bosco
Communauté de Paris