Une semaine avec « mon pied » (5)
10 novembre 2017
Toi, mon pied, tu m’entraînes dans une course folle m’élevant vers de hauts sommets ouvrant de nouveaux horizons. Tu m’en as déjà fait parcourir du pays et gravir des montagnes pour m’ouvrir, me faire grandir et aimer ! A travers les merveilleux paysages, je n’ai qu’une seule envie, c’est de chanter en cœur avec Isaïe : « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte les bonnes nouvelles et qui annonce la paix », (52, 7).
Malgré ta faim insatiable d’avancer et d’aller de l’avant, tu sais aussi t’arrêter. Tu es parfois têtu et une fois décidé, rien ne te déplace. Tu ne peux t’empêcher de stopper notre élan pour te planter au milieu des rues pour me faire taper du pied et te faire entendre. Tu protestes fermement contre ce qui te révolte sans jamais accuser ni prendre les armes. Toi qui te fais si facilement écorcher lorsque tu croises une épine ou un bout de verre, ce n’est pas que mon devenir qui t’importe, mais celui de tous ceux qui ont aussi une paire de pieds.