Vivre et aimer inlassablement
18 novembre 2016
Aujourd’hui, je voudrais donner la parole à une sœur salésienne de Syrie. Cette sœur, qui vit toujours sur place, nous partageait cet été l’expérience de savoir à chaque instant que la mort se trouve juste derrière elle, prête à lui poser la main sur l’épaule. Elle évoquait la scène qui s’était déroulée dans son esprit après un événement particulièrement angoissant : « Je suis morte. J’arrive devant saint Pierre et il me dit : ‘Qui es-tu ?’ – ‘Je suis V.’ – ‘Qui es-tu ?’ – ‘Je suis V., une sœur salésienne’ – ‘Qui es-tu ?’ Et là, je me rends compte que ce qui compte pour lui c’est l’amour que j’aurai montré. » Le plus intéressant, c’est qu’elle nous le raconte sur un ton si léger qu’elle réussit à nous faire rire. Mais la question demeure, non ? Si je devais mourir aujourd’hui, arriverais-je les mains vides ou remplies d’amour pour la vie, pour les hommes, pour Dieu ?